Nathalie CARLINO interroge Pierre OLIVER, Maire du 2e sur ses intentions quant aux agissements du groupuscule Lyon Populaire.
– Condamnez-vous publiquement l’affichage aux relents fascisants de « Lyon Populaire » et de leurs semblables dans notre arrondissement et à Lyon dans son ensemble ?
– Quels moyens voulez-vous déployer pour faire cesser cet affichage sauvage et prévenir du passage à l’acte de ces groupes ?
Monsieur le Maire, Mes chers collègues,
Vous ne pouvez ignorer dans notre arrondissement l’affichage sauvage de l’extrême-droite nationaliste et identitaire, pour ne pas dire fascisante. Stickers et autres affiches y pullulent.
Vous les voyez, nous les voyons et particulièrement autour de notre mairie :
– sur les places Ampère, Carnot et Vollon.
– dans les rues Sala, Vaubecour et Victor Hugo.
– à Perrache, et j’en passe.
et plus tragiquement aux abords directs du collège Jean Monnet, là même où la Milice française avait son Quartier Général, là même où le collaborationniste Paul Touvier commettait ses méfaits.
Bien au-delà de propager des idées nauséabondes, ces affiches, ces stickers, en sont à souiller la mémoire historique de ces lieux.
Cet affichage obscène n’est presque pas anonyme. Il est signé « Lyon Populaire », groupuscule indigne successeur du « Bastion Social », lui-même héritier du GUD, tous deux dissouts et interdits. « Lyon Populaire » s’en revendique expressément, ainsi que le fait « Le cercle François Duprat », son excroissance pseudo-intellectuelle, du nom de ce théoricien négationniste et révisionniste qui réhabilitait le fascisme.
J’insiste ici, Monsieur le Maire : cet affichage n’est pas le fruit d’un militantisme potache. Il est le marqueur d’une volonté de faire main basse sur le cœur historique de cet arrondissement. Cet affichage s’inscrit dans la trop longue histoire des mouvements néo fascistes à Lyon. Les symboles de ce type sont, hélas trop nombreux.
Vous répondrez peut-être qu’il manque de caméras à Lyon et plus particulièrement dans cette zone pour aller plus loin dans les démarches visant à endiguer collectivement les agissements de ces groupes, qui par leur idéologie et leurs actes menacent la démocratie et la République.
Pourtant, là où « Lyon Populaire » et d’autres groupuscules souillent nos murs et heurtent nos consciences, là où ils cherchent à marquer leur territoire, il y a déjà des caméras et, peut-être le savez-vous, la ville de Lyon conserve les vidéos pendant un mois.
Monsieur le Maire, il ne s’agit pas de recevoir en tête à tête une jeunesse qui s’oublie dans des actes d’incivilité ainsi que vous nous dites le faire. Il s’agit de combattre ces vecteurs de haine, de les combattre politiquement et factuellement avant que le sentiment d’impunité ne leurs permettent de commettre l’acte irréparable. Il s’agit pour vous de ne pas agir trop tard, alors que des habitants de notre arrondissement sont déjà la cible de la violence morale et physique de ces groupes.
Monsieur le Maire, ma question est donc double :
– Condamnez-vous publiquement l’affichage aux relents fascisants de « Lyon Populaire », du « cercle François Dupart » et de leurs semblables dans notre arrondissement et à Lyon dans son ensemble ?
– Quels sont les moyens que vous voulez mette en œuvre pour faire cesser cet affichage sauvage et prévenir du passage à l’acte de ces groupes ?