Halle Tony Garnier

👉Nathalie PERRIN-GILBERT, Adjointe à la Culture, annonce le recrutement de Thierry Pilat à la direction du lieu, suite à un processus de sélection de plusieurs mois.
👉 Laurent BOSETTI, Adjoint à la Promotion des services publics, se réjouit du maintien de la Halle Tony Garnier en régie publique, permettant une gestion maîtrisée par la Ville de cet équipement emblématique de notre patrimoine.

Intervention de Laurent BOSETTI :

Le groupe Lyon en Commun se réjouit de la nomination de Monsieur Thierry PILAT et lui souhaite la bienvenue à la direction de la Halle Tony Garnier.

Ce rapport est pour nous l’occasion de saluer l’arrivée d’un nouveau directeur bien sûr, de remercier le directeur précédent, Monsieur Thierry TÉODORI, mais aussi de nous réjouir d’un choix politique important, qui pourrait trop rapidement être passé sous silence.

Notre majorité a choisi en effet de maintenir la Halle Tony Garnier en gestion publique quand l’année dernière bruissaient encore les rumeurs d’une délégation au secteur privé.

Depuis, la Ville de Lyon a changé de couleur politique et ni Live Nation ni Universal ni Lagardère ne s’empareront de ce fleuron culturel de notre patrimoine public.
Notre Halle Tony Garnier, avec le statut d’établissement public, accueille chaque année plus de 500 000 personnes, dégage un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros et rapporte surtout à la Ville de Lyon une redevance de 300 000 euros par an. Sa huitième place dans les classements internationaux, citée par Monsieur SÉCHERESSE, confirme, s’il le fallait, la qualité de gestion du service public.

Ce mode de gestion nous permet de conserver une programmation de qualité, de diversifier les groupes de musiques actuelles en toute indépendance et de garder la main sur la valorisation d’un bâtiment patrimonial exceptionnel, et puis de conforter, je le disais, l’équilibre budgétaire de la Ville de Lyon avec une belle redevance.

En d’autres termes, là où les autoroutes ont été à une autre époque déléguées au secteur privé, offrant ainsi la poule aux œufs d’or aux grands groupes économiques, notre majorité fait le choix d’affirmer que ce qui est rentable n’est pas nécessairement à exclure du domaine public.

Il est même temps d’inverser le paradigme et de faire valoir à la fois un savoir-faire, mais aussi un état d’esprit.
C’est en ce sens que notre majorité à la Métropole a fait le choix de reprendre l’eau en gestion publique, après que Véolia s’en est mis plein les poches, je n’ai pas d’autres termes, pendant des dizaines d’années avec un contrat léonin. Il aura fallu un scandale similaire avec le contrat de Vinci sur le RhôneExpress pour que David KIMELFELD, la veille des élections, fasse le choix du service public pour tenter de se refaire un costume à gauche à la dernière minute.

Ce qu’il faut comprendre par-là, c’est que nous ne devons plus laisser courir la petite musique que seul le secteur privé serait efficient. Non seulement le service public est riche de savoir-faire, mais il est souvent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas via la gratuité ou les tarifs sociaux. Par ailleurs, il peut participer à réguler un secteur concurrentiel où les prix augmenteraient parfois bien davantage. Je prends ici l’exemple du secteur funéraire, où je pense qu’il est important que nos collectivités, via les Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise, se mobilisent pour tenir toute leur place.

À la Ville de Lyon, la gestion publique de la Halle Tony Garnier est une première victoire. À nous d’explorer sans dogmatisme d’autres champs qui pourraient revenir dans le giron public. Je pense par exemple à l’alimentation et au secteur de la restauration collective pour offrir à nos enfants et à nos seniors, pourquoi pas demain, le goût d’une alimentation de qualité à prix coûtant et par là-même le goût du service public.