STOP au bras de fer entre la Métropole de Lyon et la Préfecture du Rhône !

Vendredi soir, alors que la température extérieure était négative, les mineurs migrants en situation de recours, installés depuis plus de six mois sur le campement du square Sainte-Marie-Perrin (Lyon 3ème), ont tenté de trouver refuge dans le gymnase universitaire voisin. Tentative rapidement avortée suite à l’intervention des forces de l’ordre sur ordre de la Préfecture.

Une décision que nous dénonçons au vu des conditions inhumaines dans lesquelles sont laissés ces jeunes, toujours victimes du flou juridique opposant  les services de l’État et ceux de la Métropole de Lyon concernant la reconnaissance de leur minorité !

En effet, en attente d’un jugement qui statuera sans nul doute majoritairement à la reconnaissance de leur statut de mineurs non accompagnés, ils réclament en vain depuis le mois d’avril une solution de prise en charge qui ne vient pas. La faute au bras de fer qui oppose deux institutions, l’Etat et la Métropole de Lyon, qui ne prennent pas pleinement leur responsabilité légale et morale.

Élus de Lyon en commun, nous appelons Madame la Préfète du Rhône et Monsieur le Président de la Métropole de Lyon à ouvrir un dialogue construit et constructif afin de faire cesser une situation qui relève, selon notre groupe, de la non-assistance à personnes en danger. 

Parce qu’en attente de la décision d’appel du Tribunal la présomption de minorité doit prévaloir, nous demandons à la Métropole de Lyon d’organiser les indispensables mises à l’abri et en sécurité de ces jeunes personnes, et ce avant les fêtes de fin d’année 2023.  Nous exhortons la Préfecture à stopper ses expulsions inhumaines alors que le froid continue de s’intensifier. Il en va de notre humanité commune de ne pas laisser dormir dehors ceux dont la seule faute est d’être au cœur d’un vide juridique.

Nous remercions les collectifs qui se mobilisent autour de ces jeunes migrants et les assurons de notre soutien.