Combien faudra-t-il de drames et d’agressions avant que l’État agisse concrètement ?
Combien faudra-t-il de manifestations pour que les lyonnais et lyonnaises soient enfin entendus sur l’urgence de sécuriser les rues de leur ville face à la menace de groupuscules d’extrême-droite qui troublent si dangereusement l’ordre public en semant la haine et la discorde ?
Ces militants d’extrême-droite, individus violents et dangereux, sont des délinquants. En témoigne la récente condamnation à de la prison ferme pour deux des protagonistes de l’agression raciste, à coups de couteaux, qui a eu lieu dans la nuit du 2 février, en plein centre de Lyon.
Parmi les deux agresseurs on retrouve le trop bien connu Sinisha Milinov, candidat pour le Rassemblement National aux élections municipales de 2020 à Villeurbanne, membre actif de la branche lyonnaise de Génération Identitaire avant sa dissolution en mars 2021, puis des Remparts qui lui a immédiatement succédé pour reprendre les activités de l’association dissoute.
Ces groupuscules extrémistes et les associations constituées en nombre autour d’eux génèrent un climat d’insécurité et de peur pour les habitant.es. Ils incitent à la haine, à la violence et à la discrimination envers les personnes pour des raisons d’origine, d’ethnie, de religion ou d’orientation sexuelle.
Cette attitude est le fait de personnes radicalisées, qui sèment la terreur et mettent à mal l’Etat de droit et la démocratie. L’attaque récente de la Maison des Passages par une milice fasciste a été fortement choquante à cet égard.
L’impunité n’est plus de mise, et c’est avec soulagement que nous avons accueilli le verdict d’une condamnation pour violences en réunion à caractère raciste, mettant provisoirement à l’abri tous ceux et celles qui défendent les valeurs de solidarité et d’humanisme dans notre ville, mais pour combien de temps ?
Il est urgent de fermer définitivement les locaux du groupuscule des Remparts situés montée du Change, où ces individus s’entraînent au combat et organisent des raids haineux, mais cela ne suffit pas. Il faut également retirer à ces organisations les moyens matériels et logistiques qui rendent possibles leurs exactions sur notre territoire.
Nous appelons donc la Préfecture à agir au plus vite pour empêcher que de nouveaux drames ne surviennent au nom d’une idéologie extrémiste qui, en plus de menacer la sécurité de nos concitoyens, fragilise grandement notre pacte républicain
Au nom de l’ensemble des élus Lyon en Commun et Métropole en Commun, les présidents de groupes.