Jeunes en situation d’exil : l’État et la Métropole ont des compétences politiques et légales

Depuis près d’un mois, une trentaine de jeunes gens ont trouvé refuge dans deux maisons situées rue Henri Gorjus dans le 4e arrondissement, propriétés de la Ville de Lyon. Fidèle à ses engagements en matière de respect et protection des droits humains, notre municipalité se mobilise pour venir en aide à ces jeunes, au côté des associations et des collectifs d’habitants.

En outre, et depuis juin 2021, la Ville de Lyon a créé 37 places d’hébergement dans son patrimoine et met régulièrement à disposition des équipements publics, comme le gymnase Marcel Dargent dans le 8e arrondissement ou la salle Diderot dans le 1er arrondissement.

À ce jour, et au total, notre municipalité a ouvert un total de 130 places d’hébergement et le restaurant social de la Ville a également fourni une centaine de repas par jour, soit plus de 30 000 repas.

Néanmoins, l’occupation des maisons de la rue Gorjus illustre la défaillance conjointe de l’État et de la Métropole de Lyon en matière d’accueil et de suivi des mineurs non accompagnés, et d’une manière plus générale en matière de protection de l’enfance. En recours devant le juge des enfants pour être reconnus mineurs, les jeunes occupants étaient en effet sans domicile ni sans réelle prise en charge.

La Ville de Lyon ne peut continuer d’engager toujours plus de moyens financiers, fonciers et humains pour pallier aux manquements de l’État et de la Métropole. Le risque à terme serait que la Ville soit contrainte de remettre en cause des projets et des actions de solidarité qui relèvent des compétences municipales.

Les élu.e.s Lyon en Commun refusent de mettre en concurrence les publics vulnérables, en danger, en précarité (les enfants à la rue, les femmes victimes de violence, les personnes âgées, etc.). C’est pourquoi depuis 2020, ils alertent régulièrement l’État et la Métropole de Lyon sur leur responsabilité politique et légale à mettre en place une réelle politique publique de prise en charge des jeunes en situation d’exil.

Ils continueront d’alerter les députés sur la situation des mineurs non accompagnés et jeunes en situation d’exil. Ils continueront aussi d’exiger une métropole plus juste et solidaire, au sein de laquelle les jeunes en situation d’exil seront réellement accompagnés, dans le respect de leurs droits
.