Ce rapport pourrait être résumé par un slogan si je peux me permettre : UN CIMETIÈRE POUR TOUS !!

Depuis trop longtemps, depuis toujours si je peux me permettre, le service public funéraire est un grand absent du débat public.
Comme si le sujet de la mort, du dernier adieu, du dernier départ, devait forcément rimer avec une forme de timidité, de pudeur, comme si on devait intégrer que ce sujet, qui fait sans doute peur, devait être à tout jamais aborder sous un angle administratif : non l’invisibilisation de toute parole politique ne peut pas continuer et la ville de Lyon décide d’agir avec conviction au profit d’une vision d’avenir unique en France jusqu’à présent !

À la Ville de Lyon, la délégation aux cimetières a longtemps été intégrée à la délégation aux espaces verts, associant surtout le funéraire à la gestion paysagère du cimetière, à un cadre de vie soigné et agréable, en hommage à nos défunts : mais ce n’est pas que cela !!
En 2022, Grégory DOUCET, Maire de Lyon, a désigné un adjoint délégué à la politique funéraire, Laurent BOSETTI : fait important qui marque la volonté de définir une véritable stratégie funéraire pour notre ville.

Un rapport qui traduit des engagements de gauche, de solidarité et de transformation sociale sur un sujet aussi important que le dernier départ, ET qui lie cela aux enjeux de la transition écologique : de beaux enjeux portés avec énergie par Laurent BOSETTI, adjoint au maire de Lyon, élu de Lyon en Commun.

Le cimetière, en tant que lieu, qu’espace, reflète  véritablement l’humanisme d’une société, une organisation sociale, empreint de dignité.
Sur le temps long, c’est également un lieu qui mute, dans ses pratiques, dans ses rites, dans ses mœurs, et pouvant parfois susciter des débats, voire de l’exclusion ou des inégalités.

À travers cette feuille de route funéraire, nous faisons d’abord le choix d’affirmer que le service public funéraire est un bien commun : comme les crèches, les écoles, les équipements sportifs et culturels, il mérite lui aussi une politique d’investissement ambitieuse.


Une politique d’investissement mais également une démocratisation sociale dans son accès

=> Porter avec détermination et force les valeurs d’universalité et de fraternité du cimetière républicain afin qu’il puisse accueillir dignement tous les défunts.
=> Développer une tarification sociale et progressive des concessions funéraires, une première en France, de manière à ce que la mort ne soit pas un vecteur supplémentaire d’inégalité sociale, quand les funérailles constituent souvent un budget très lourd pour les familles.
=> Travailler également à l’amélioration des funérailles des personnes isolées et/ou dépourvues de ressources pour leur rendre toute leur dignité
=> Nous voulons garantir enfin l’accueil de tous les défunts avec le développement des carrés confessionnels*, pour faire vivre un cimetière laïque, universaliste, ouvert aux croyants et non-croyants, un cimetière qui n’exclut personne, un cimetière qui réunisse tous nos concitoyens, bref un cimetière pour TOUS !


« Des pompes funèbres publiques face à la logique marchande des grands groupes économiques »

S’engager avec force sur le marché des pompes funèbres puisque celui-ci a été libéralisé – depuis 1993 – avec des conséquences très inquiétantes.


« Le service public funéraire face au défi de la transition écologique »

Enfin, inscrire le service public funéraire dans son époque : celle de la transition écologique, avec un plan d’investissement pour la renaturation des cimetières et avec des projets écologiques territorialisés comme une trame verte à Guillotière, une ferme pédagogique à Loyasse ou encore un partenariat singulier sur la biodiversité dans nos différents cimetières.


Nous sommes convaincus que l’attention que nous portons à nos défunts est aussi le reflet de
notre humanisme ; que le service public funéraire contribue en cela à faire société, à garantir une
décence commune, à ceux qui partent comme à ceux qui restent, aux morts comme aux vivants