Nous avons besoin de toujours plus de lien, de fraternité et d’égalité

Monsieur le Maire,
Collègues,
Habitants et habitantes du 8e arrondissement,
 
Nous nous joignons évidemment au maire dans notre soutien collectif au peuple marocain.

Une fois de plus nous vivons des canicules extraordinaires, y compris en ce début de mois, ce qui n’était jamais arrivé. C’est pour cela que nous soumettrons aux Lyonnaises et Lyonnais des propositions dans la perspective d’ouvrir un débat public, afin d’être prêt lorsque les prochaines canicules arriveront et mettre en place rapidement des mesures pour protéger la population Lyonnaise.
Le logement est également en crise. Et à la lecture des différentes positions du gouvernement, nous pouvons affirmer que nous sommes contre une politique qui avantage les propriétaires de nombreux biens, mais bien pour une politique du logement populaire. Mon collègue Mathieu Azcué y reviendra plus tard dans la soirée.
 
Mais nous avons besoin de toujours plus de lien, de fraternité, et c’est en cela que nous nous réjouissons fortement du projet de café village qui mobilise des citoyens et citoyennes engagés dans le quartier du Grand-Trou, projet que l’on aimerait voir rapidement advenir. Autre élan de fraternité, nous saluons bien évidemment l’initiative de soutenir les commerçants en difficulté suite aux diverses émeutes de cet été. Mais il serait également nécessaire que l’on se penche réellement sur les causes profondes des violences urbaines qui sont le symptôme d’un mal plus grand : le désinvestissement général de l’état dans les quartiers, que ce soit dans les services publics en général ou dans l’éducation en particulier. 
 
La semaine dernière a eu lieu la rentrée scolaire de nos élèves, personnels éducatifs, et étudiants. Mais pouvons-nous dire que c’est une grande réussite ? Entre l’échec cuisant des cités éducatives faisant partie du projet de Macron, les élèves en situation de handicap sans accompagnement dans les établissements scolaires, les collèges et lycée sans professeurs, ou proviseurs-adjoints, nous avons ici une pensée pour le collège Longchambon, et bien sûr les grands oubliés : les sans-facs. La situation est plus que catastrophique, et ne présage rien de bon pour les années à venir. Rajoutons à cela des emplois toujours aussi précaires, qui peinent donc à recruter. Sans parler des priorités du ministère qui sont bien loin de la réalité du terrain. Nous avons donc là encore un ministre lunaire, qui tente des expérimentations chez les plus précaires, où est donc passée l’égalité pour tous ?