Pierre MOURIER salue la relocalisation provisoire du groupe scolaire Pasteur à l’école Olympe de Gouges. Avec cette école, la municipalité investit dans le futur, dans l’émancipation citoyenne. La démolition-reconstruction du groupe scolaire Pasteur s’inscrit dans un cadre plus large, celle de la rénovation du quartier Mermoz Sud. Ce chantier inclura de nombreux jeunes et s’inscrira dans un projet plus large de travail dans le quartier.
Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Habitantes et habitants du 8ème,
Aujourd’hui, nous reconstruisons une école. Voilà un signal fort que notre majorité envoie. Nous investissons dans le futur, dans l’émancipation citoyenne. La démolition-reconstruction du groupe scolaire Pasteur s’inscrit dans un cadre plus large, celle de la rénovation du quartier Mermoz Sud. Ce chantier inclura de nombreux jeunes et s’inscrira dans un projet plus large de travail dans le quartier. A titre personnel, je dois vous confier que je m’en réjouis. J’ai eu l’occasion de fréquenter les locaux de cette école à de nombreuses reprises puisqu’elle abrite un centre de vote auquel je participe. C’est dire si les écoles ont un rôle central dans notre vie démocratique, politique et sociale.
L’école, c’est le premier service public de proximité. C’est là où on permet l’émancipation des enfants et nous devons assurer les conditions matérielles de leur développement. C’est ce qui a été fait avec la construction de l’école place Julien Duret, décidée sous l’ancienne majorité. Lors de notre visite, nous avons pu constater que les locaux avaient été pensés dans le respect des règles de la transition écologique et que la hausse de la démographie avait été anticipée. C’est le processus de planification au service des enjeux de l’avenir.
L’école, c’est le premier service public de proximité. La première fois que l’on rencontre l’autre, que l’on grandit, que l’on apprend, que l’on rate, que l’on recommence que l’on s’exerce, que l’on réussit, que l’on expérimente, que l’on vit. L’école publique est un lieu ouvert, qui accepte tout le monde, sans distinction aucune. Nous connaissons le travail réalisé par les enseignantes et les enseignants, les ATSEM mais également les AESH. C’est un travail sans relâche au service de l’avenir. Encore faudrait-il leur donner des moyens pour que leurs missions soient pleinement réussies. Les AESH sont des personnels dans une situation extrêmement précaire. Il n’est pas rare qu’ils ou elles soient payées 750€ par mois, à temps partiel forcé, pour accompagner des élèves en situation de handicap. Les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés ou PIAL, sont l’énième invention d’une Macronie en déshérence pour accompagner la destruction du modèle éducatif Français. La recette est la même partout : Mutualiser pour cacher une baisse des moyens. Certains professionnels du handicap travaillent donc dans trois, quatre écoles pour un salaire indigne. Cette stratégie de mutualisation, de contractualisation, nous la voyons également dans les collèges. On ne la voit plus dans les lycées depuis la réforme de la ministre Belkacem qui les a fait sortir du dispositif d’Education Prioritaire. Comme si les écoles et les collèges étaient prioritaires mais les inégalités s’arrêtaient à la classe de troisième. Cette stratégie de mutualisation des moyens cache là une destruction du système d’Education prioritaire, qui accorde plus à ceux qui ont moins. Collègues, entendez cela. Accorder plus à ceux qui ont moins, c’est la traduction concrète de notre valeur républicaine d’égalité.
Toutes ces mesures cachent un affaiblissement de la politique nationale puisque tout est renvoyé au local par le jeu d’acronymes de plus en plus obscures, je vous ai parlé des PIAL, je pourrais vous parler des CLA, les contrats locaux d’accompagnement, des TER, les territoires éducatifs ruraux, et j’en passe. Ce à quoi nous assistons est bien la fin d’une politique nationale au profit de politique locale, sans moyens supplémentaires. C’est une rupture d’égalité qui provoque, de fait, la concurrence entre les établissements. Cette concurrence n’a pas lieu d’être car elle entame notre valeur républicaine d’égalité.
Alors Monsieur le Maire,
Très chers collègues
Le groupe Lyon En Commun réaffirme son attachement à l’école publique républicaine. Nous soutenons cette délibération et toutes celles qui viseront à améliorer les conditions d’enseignement des élèves de notre arrondissement.