Le plan d’actions “Lyon ville hospitalière” présente le cap que notre majorité s’est fixée pour l’accueil des migrants. Il affirme des valeurs chères à notre groupe : l’humanisme et la solidarité. Il reconnait les droits fondamentaux de l’homme (accès aux droits, au logement, à la santé…).
Avant notre arrivée, le concept d’hospitalité était surtout développé pour accueillir une population active, aisée, au nom de la recherche d’attractivité.
Mais la mise en oeuvre de ce plan ambitieux nécessite de se doter de moyens aussi bien humains que financiers.
Elle nécessite également un travail tripartite, avec l’État et la Métropole compétents en matière d’accueil des migrants. Il est d’autant plus primordial au vu des évolutions politiques, économiques et climatiques que connait notre planète.
Monsieur le maire, chèr.e.s collègues,
Lyon en Commun votera bien sûr favorablement cette délibération.
Ce plan d’actions “Lyon ville hospitalière” présente la vision, le cap que notre majorité s’est fixée pour l’accueil des personnes en situation de migration. Il affirme des valeurs chères aux élu.e.s Lyon en commun : l’humanisme et la solidarité.
Avant notre arrivée, le concept d’hospitalité était surtout développé pour accueillir une population active, aisée, au nom de la sacro-sainte recherche d’attractivité. L’inclusion des personnes les plus démunies et a fortiori les personnes migrantes ne constituaient pas une priorité.
Petit rappel : Coupure d’eau des fontaines publiques en pleine canicule, fermeture des bains-douche. Interventions policières pour expulser les familles mises à l’abri dans des écoles. Arrêtés anti-stationnement pour chasser de la ville les travailleurs et travailleuses du sexe, dont des migrantes victimes de réseaux de prostitution les reléguant dans des lieux reculés donc encore plus dangereux.
Nous apprécions donc vivement que notre majorité notamment via l’adjointe aux solidarités Mme Runel et l’adjoint au lien intergénérationnel et qualité de vies des ainé.e.s Mr Chevalier se soient saisis du sujet. Ils ont menés et continuent de mettre en place des mesures en direction des personnes en situation de migration : mise à l’abri dans des gymnases, hébergement de jeunes filles MNA en recours dans des résidences séniors ou encore mise à disposition à des structures sociales de bâtiments vacants de la Ville. Des actions parfois hors du champ de nos compétences utilisant de nombreux moyens humains et matériels de la Ville de Lyon mais qui traduisent notre détermination à faire de Lyon, une ville réellement hospitalière.
Lyon en Commun adhère totalement à la démarche et aux objectifs fixés dans ce plan d’actions.
Les 50 propositions concrètes qui y sont inscrites reconnaissent les droits fondamentaux de l’homme, tels que l’accès aux droits, au logement, à la santé, à l’hygiène et à l’alimentation.
Néanmoins, ce plan ambitieux nous interroge quant à sa mise en œuvre.
Les métiers de l’action sociale et du soin connaissent aujourd’hui une désertion sans précédent. Or, nous ne pouvons compter uniquement sur nos forces vives qui croulent déjà sous le travail et nous ne pouvons pas non plus nous appuyer uniquement sur le secteur associatif, le recours au « tout bénévolat» ou autres initiatives citoyennes pour déployer ces mesures sur le territoire ne suffira pas. Le service public doit y retrouver toute sa place.
Le budget alloué dans la PPI permettra-t-il de réaliser les actions nouvelles, que nous saluons, pour lesquelles notre majorité s’engage ? Nous savons tous que nous ne sommes pas à l’abri de surcoûts. Nous le subissons actuellement. Nous appelons donc à sanctuariser ce budget voire à l’alimenter, si besoin était.
Enfin comme je l’ai soulevé plus tôt, la VDL ne possède pas toutes les compétences, loin s’en faut, en matière d’accueil des personnes en situation de migration. L’État et la Métropole le sont.
Nous l’avons dit maintes et maintes fois. Ils doivent prendre leurs responsabilités. Notre Ville ne cesse de les interpeler, de se mobiliser pour les pousser à agir conjointement.
Ce travail tripartite est primordial pour mener à bien ce plan d’actions. Il est d’autant plus primordial au vu des évolutions politiques, économiques et climatiques que connait notre planète.