« L’hospitalité est la condition de notre civilisation »
Ainsi écrivait Claude Levi-Strauss.
C’est à cet impératif que répondent les collectifs d’habitant.e.s comme Gemma ou le Chemineur qui font don d’hospitalité aux mineurs non accompagnés, fuyant les guerres et la famine. Ils le font sans jamais prétendre agir par héroïsme mais selon une évidence qui à la fois s’impose à eux et est ancrée en eux.
Mais pourrions-nous nous satisfaire que des collectifs d’habitant.e.s. viennent pallier, encore une fois, les défaillances des institutions ?

Non, l’hospitalité ne doit pas relever uniquement de la solidarité des citoyenn.e.s mais bien et en premier lieu, de ces institutions qui doivent agir face au drame humain qui se déroule sur notre territoire.

Comment penser l’hospitalité face au sort d’abandon et d’errance que nous réservons à ceux qui nous demandent accueil et secours ?

Comment penser l’hospitalité inconditionnelle quand elle est subordonnée au critère inique de l’apparence physique, ô combien trompeuse, d’un jeune ? Sortons du jeu de dupes trop souvent en cours entre la Métropole et l’État. Revenons au cadre réglementaire prévu pour l’évaluation de minorité ! Ouvrons davantage de stations !

Assumons une bonne fois pour toute l’hospitalité !


Lyon en Commun 1er : Laurence BOFFET, Malika HADDAD-GROSJEAN, Nathalie PERRIN-GILBERT, Bertrand PINOTEAU, David SOUVESTRE