Budget d’animation locale : nos moyens doivent être consolidés

Nous n’avons eu de cesse de réclamer, y compris sur le mandat précédent, où nous étions je le rappelle dans l’opposition à la Mairie Centrale, la réévaluation des dotations de gestion, et en particulier de la dotation d’animation locale, cette fameuse DAL.

Aujourd’hui, une « réévaluation » intervient et c’est très intéressant. De 1€20 par habitant, on passe à 2€25, de quoi se réjouir me direz-vous ? Eh bien malheureusement non, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, et alors que nous devons au quotidien arbitrer entre les multiples actions que nous souhaiterions mener pour l’arrondissement, notre dépense effective a été sur les dernières années de 3€80 par habitant et par an. La « réévaluation » est donc loin du compte.

Ensuite, les Mairies d’Arrondissement sont le point d’accès des habitants au service public municipal, elles seules permettent la proximité avec les habitant.es. La connaissance du terrain par les services et les élus d’arrondissement est sinon la seule du moins l’essentielle base qui permet la prise en compte des spécificités et des besoins locaux.

C’est pour ces raisons qu’un des axes forts du plan de mandat de notre majorité est la démocratie locale et la vraie place des arrondissements. L’application de la lettre et de l’esprit de la loi PML doit être notre cheval de bataille commun pour faire progresser notre ville dans une décentralisation maîtrisée et bénéfique pour les habitant.es.

Le compte n’y est pas, dans cette proposition. Et encore ne parle-t-on que de budget, quand il faudrait aussi parler des personnels affectés aux arrondissements pour faire vivre la proximité.

Enfin, le travail fait par la mairie centrale, si intéressant soit-il, nous semble assez réducteur, car purement technique et égalitaire. Nous préconisons des décisions et des actions qui donnent au budget des axes politiques !

Le CGCT lui-même précise que les sommes affectées seront réparties entre les arrondissements en tenant compte, je cite « de [leurs] caractéristiques propres, et notamment de la composition socio-professionnelle de leur population ».
Où est cette prise en compte dans la proposition qui nous est présentée ? Seul un critère est présent, toujours le même, le nombre d’habitants… Comment tient-on compte des attentes des habitant.es et du besoin de proximité avec ce seul critère ?

Nous ne sommes évidemment pas ignorants des difficultés budgétaires qui s’annoncent avec la hausse des dépenses courantes – et notamment énergétiques – de la Ville et de la Mairie du 1er. Ces difficultés économiques vont être plus durement ressenties encore par les habitant.es, notamment en précarité.
Et c’est dans ces moments-là que les moyens affectés à l’échelon de proximité devraient être consolidés.