Malika HADDAD-GROSJEAN soumet aux élu·e·s de l’arrondissement la question sur le logement qui sera posée à Grégory Doucet, lors du Conseil municipal du 27 mai prochain. L’un des enjeux majeurs pour les élu·e·s du 1er arrondissement est de favoriser le logement social, abordable, vecteur de lien et de mixité sociale.
Quels leviers la Ville de Lyon compte-t-elle activer pour freiner le processus de gentrification, pour accompagner les locataires dans leurs droits, pour mieux encadrer ou limiter les ventes à la découpe ? Plus largement, quelles actions la Ville de Lyon va-t-elle mettre en place pour lutter contre la spéculation et la financiarisation de l’immobilier ?
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Merci Madame la maire.
Chers collègues.
Je sais qu’il n’est pas toujours bienvenu de prendre Paris pour exemple. Mais face à la cannibalisation du logement par les fonds de pension, les gros investisseurs immobiliers, Airbnb pour ne citer que ceux-là, la ville de Paris, a pris l’audacieuse décision de réduire leur appétit vorace par une réglementation qui impose aux propriétaires qui ne louent pas leur résidence principale de compenser les mètres carrés ainsi perdus par la création dans le même quartier, du même nombre de mètres carrés voire du double dans les secteurs dits-renforcés.
Nous avons entendu de par la France et la Navarre chanter à tue-tête les chantres de la grande braderie immobilière dénonçant le protectionnisme gauchiste : Entrave, Entorse au droit européen de la concurrence libre non faussée.
Or c’est depuis les terres du droit de cette concurrence libre et non faussée et par la voix de la cours de justice de l’union européenne, que la réglementation de la ville de Paris est jugée : je cite, justifiée, proportionnée, transparente et accessible, répondant à un motif impérieux d’intérêt général, oui, chers collègues, un motif impérieux d’intérêt général de poursuite des objectifs de mixité sociale de l’habitat, d’offre suffisante de logements et de maintien de loyers à un niveau abordable. Tel un écho à la cours de justice européenne, c’est par trois arrêts que la cours de cassation vient donner raison le 18 février à la ville de Paris.
Chers collègues, notre ville et tout particulièrement notre arrondissement souffre du même mal et nous avons pris l’engament de restaurer le pouvoir d’habiter son arrondissement.
Nous le savons !
L’un des enjeux majeurs pour les élu-es du 1er arrondissement est de favoriser le logement social, abordable, vecteur de lien et de mixité sociale. Or, des locataires nous alertent, démunis, sur des projets de vente en bloc ou de vente à la découpe de leur immeuble. Les pratiques de vente, d’expulsion sont parfois douteuses, la pression sur les locataires est inadmissible. Par ailleurs, trop de famille quittent l’arrondissement, faute de logement adapté à leurs besoins, devant laisser la place à des logements à vocation touristique. Monsieur le Maire, quels sont les leviers que la ville de Lyon compte activer pour freiner ce processus de gentrification, pour accompagner les locataires dans leurs droits, pour mieux encadrer ou limiter les ventes à la découpe, qui contribuent au découpage et à la surproduction de petits logements ou à la transformation en logement touristique, au détriment des logements familiaux ? Plus largement, quelles actions la Ville de Lyon compte-telle mettre en place pour lutter contre la spéculation et la financiarisation de l’immobilier