Laurent BOSETTI, Adjoint délégué à la Promotion des services publics, se félicite de la baisse du nombre de dimanches travaillés en 2020/2021, passant de 12 à 7.
En effet, l’efficacité économique du travail du dimanche est discutée. Par ailleurs, il constitue une atteinte à la vie des salarié·e·s et engendre des risques psycho-sociaux.
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Les élus de Lyon en Commun saluent la décision de notre majorité de réduire de 12 à 7 le nombre de dimanches travaillés entre 2020 et 2021.
En réponse à la droite lyonnaise, ne nous trompons pas d’histoire, la fragilité économique de nos commerces aujourd’hui n’est pas liée à un manque d’ouverture le dimanche, mais bien à la douloureuse fermeture imposée du lundi au samedi depuis plusieurs semaines.
Rappelons-nous que l’efficacité économique du travail du dimanche est plus que discutable. En 2018, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, peu encline au gauchisme, conclut la chose suivante : une hausse de la fréquentation n’implique pas toujours une hausse du chiffre d’affaires dans des proportions équivalentes.
Ce n’est pas parce que les magasins ouvrent plus que le client consomme plus. En réalité, dans beaucoup de cas, le chiffre d’affaires n’augmente pas.
En d’autres mots, un client qui vient le dimanche ne vient pas également la veille, le samedi. Les petits commerçants ne s’y trompent pas, comme le révèle la consultation réalisée par la Ville de Lyon et il n’y a sans doute guère que les grands groupes qui parviennent à en tirer bénéfice, au détriment des petits commerçants.
Mais le travail du dimanche constitue aussi une atteinte à la vie des salariés. Il induit des risques psychosociaux importants, une perte de sociabilité et notamment le lien parents-enfants.
Par ailleurs, quand Madame GAILLIOUT promeut le travail du dimanche pour les étudiants, elle oublie sans doute que le travail en parallèle des études constitue l’un des principaux vecteurs de l’échec universitaire. Nous lui préférons donc largement des dispositifs ambitieux, comme le RSA Jeunes que la Métropole souhaite expérimenter prochainement et qui pourrait favoriser la réussite universitaire des étudiants.
Revenons à la petite musique de la droite lyonnaise. Bien sûr, le travail du dimanche ne concernerait que des salariés volontaires. L’histoire récente de ces deux salariés du Cora de Saint-Malo, licenciés en 2019 pour faute car ils refusaient de travailler le dimanche, nous rappelle à toutes et à tous quel est le rapport de force entre employeurs et employés.
Pour faire évoluer certains élus d’opposition sur la question, je proposerais volontiers à Monsieur le Maire de fixer sur les dimanches nos dix séances du Conseil municipal en 2021. Je ne doute pas que les familles de nos collègues, celle de Madame GAILLIOUT, de Madame CONDEMINE, de Madame DE MONTILLE, qui seront privées de leurs proches un dimanche sur cinq en 2021, se rappelleront sans doute à leur bon souvenir l’année prochaine au moment de leur vote.