David SOUVESTRE salue la mobilisation habitante et l’ancienne Mairie du 1er qui a permis l’abandon du projet de création de logements de luxe, dans le bâtiment de l’ex-Ecole des Beaux-Arts.
Si le site va nécessiter d’importants travaux, la responsabilité en revient à l’ancienne majorité qui a laissé se dégrader ce patrimoine remarquable. Plutôt que de le rénover, elle a préféré le brader au privé, comme d’autres équipements municipaux.
La nouvelle municipalité, elle, a fait le choix de rénover le site Neyret et de le rendre aux Lyonnais, avec un nouveau projet qui sera construit avec eux.
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Cette délibération, mes cher.e.s collègues, témoigne du vrai changement de paradigme à l’œuvre au sein de la Ville de Lyon en matière de politique patrimoniale.
Nous savions, avant d’être élus, que des marges de progression existaient en matière de gestion du patrimoine communal, le précédent exécutif n’ayant jamais cru bon de se doter d’un schéma directeur immobilier.
Nous savions qu’il n’avait jamais été demandé aux services de maintenir une connaissance fine de notre patrimoine.
Et que nous n’aurions pas de donnée fiable ni exhaustive relative à son état, à son exploitation ou aux dépenses afférentes à son entretien.
Nous étions cependant loin d’imaginer l’ampleur des dégâts et surtout de la tâche à accomplir pour honorer une dette patrimoniale qui pèse aujourd’hui sur nous.
Et quand j’écoute les propos de l’ancien Maire de Lyon, devenu grand bavard impénitent, je pense à cette dette occultée, à cette dette colossale qu’il nous a léguée, qu’il a léguée aux Lyonnaises et aux Lyonnais.
Je pense à nos écoles et nos crèches, à nos salles associatives et nos locaux municipaux, à nos théâtres et salles de concert, à nos équipements sportifs.
Le choix délibéré, de remettre systématiquement à plus tard, des travaux indispensables a entrainé une dégradation constante de notre patrimoine municipal, une dégradation constante du service rendu aux Lyonnaises et aux Lyonnais également.
Dans le 1er arrondissement, 10 000 mètres carrés de bâtiments publics ont ainsi été laissés à l’abandon. Je pense au site Neyret mais aussi à la Galerie des Terreaux ou encore au bâtiment Flesselles.
Ces sites remarquables sont l’illustration parfaite d’une « gestion patrimoniale » désastreuse avec le choix délibéré de l’ancienne majorité de laisser dépérir et péricliter nos biens communs.
Une cynique méthode « du laisser pourrir » qui servait ensuite d’argument pour dilapider notre patrimoine municipal. Ce temps est enfin révolu !
Notre majorité s’attache aujourd’hui à respecter notre patrimoine commun.
C’est le cas par exemple avec le site Neyret.
Depuis le déménagement de l’École Nationale des Beaux-Arts, en 2007, le site accueille 50 agents du service archéologique de la Ville. Monsieur Collomb, rappelez-vous qu’en 2007, vous aviez dit à ces agents qu’ils ne seraient là que pour quelques mois. 15 ans plus tard, ils y sont encore. Et dans quelles conditions !
Car malgré la présence continue de ces agents, sur une partie du site, aucune réfection d’envergure n’a été entreprise depuis 2007.
Le bâtiment est donc devenu insalubre. Et l’ancienne municipalité, fidèle à son dogme, a décidé de brader au secteur privé ce site emblématique de la Ville.
Si le projet a avorté, c’est bien grâce à la mobilisation citoyenne, aux conseils de quartier et aux anciens élus de la Mairie du 1er arrondissement que je salue et à qui je tiens à rendre hommage.
Une preuve que les Lyonnaises et les Lyonnais sont profondément attachés à ce patrimoine !
Et c’est bien pour répondre à leurs aspirations, que notre majorité fait le choix de valoriser ce site, pas au sens sonnant et trébuchant, comme l’aurait fait l’ancienne majorité, mais au service de la population et au bénéfice du personnel municipal qui y travaille.
À ce propos, nous aurions aimés, Monsieur COLLOMB, que vous ayez un petit mot de sympathie, voir l’expression d’un mea-culpa, pour ces 50 agents que vous avez laissé, pendant 15 ans, travailler dans des conditions déplorables.
Mais il est vrai, tout comme le patrimoine municipal, que vous considérez les agents du service public comme une charge et non comme une richesse.
Pour conclure, Monsieur le Maire, nous avons donc décidé d’investir dans la réhabilitation du site Neyret.
Et plutôt que de privatiser le site et d’y mettre des appartements de luxe, nous avons décidé de maintenir dans une aile du bâtiment le service archéologique, en plein cœur du secteur inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco et en lien avec l’amphithéâtre des Trois Gaules. Quant à l’autre aile, elle sera rendue aux Lyonnaises et aux Lyonnais.
Aussi, comme vous l’avez dit Monsieur GODINOT, et j’insiste vraiment sur ce point, nous devons favoriser l’expression des habitantes et habitants afin de répondre aux nombreux besoins, dont une partie à déjà été exprimée lors de concertations informelles.
En résumé, je me permettrai de paraphraser Ernest Renan : le site Neyret est à la fois un patrimoine historique que nous nous devons de protéger et un contrat d’avenir pour répondre aux aspirations des Lyonnaises et des Lyonnais.