En cette fin d’année, Nathalie PERRIN-GILBERT, adjointe à la Culture, partage quelques éléments de rétrospective sur 2020-21 et quelques lignes de perspective pour 2022 et les années à venir. Elle salue les femmes et les hommes qui se sont démenés dans l’ensemble des équipements municipaux au cours de ces derniers mois, particuliers avec la crise Covid. Elle revient sur les actions menées par les différentes délégations de l’équipe municipale : la défense de l’emploi public, le soutien aux acteurs culturels, le vote de la programmation pluriannuelle d’investissements -afin de construire/réhabiliter des crèches, des équipements sportifs et culturels, d’aménager les espaces-, le soutien au secteur économique, l’attention portée aux plus vulnérables, la mise en œuvre d’une politique de sécurité renouvelée... Autant d’enjeux qui nécessitent une volonté et un portage politiques forts, assumés par l’ensemble des élus de la Ville !
Nous démarrons ce matin la dernière séance publique de l’année 2021 de notre conseil municipal. Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter au nom du groupe Lyon en Commun de belles fêtes de fin d’année à venir, des souhaits qui s’adressent également à celles et ceux qui vous sont chers. Nos vœux vont également aux équipes, collaborateurs et collaboratrices, services qui nous accompagnent au quotidien sur le chemin de l’engagement public.
Permettez-moi également de nous souhaiter une dernière séance publique dont les débats et votes seront à la hauteur de la responsabilité qui est la nôtre, que nous soyons dans la minorité ou la majorité de cette assemblée, avec je le sais, de part et d’autre, un amour grand pour notre ville, une attention forte pour ses habitantes et habitants.
En cette période un peu particulière de fin d’année, notre groupe souhaite partager avec vous à la fois quelques éléments de rétrospective sur 2020-21 et, à la fois, quelques lignes de perspective pour 2022 et les années à venir.
Evidemment, nous reconnaissons tout d’abord combien la pandémie de Covid avec ses multiples variants a continué de peser en 2021 sur notre vie individuelle et collective. Ni la vie en ville, ni la vie municipale, ne sont exactement les mêmes depuis l’apparition du virus. La fatigue est présente partout, les impatiences sont exacerbées, les décompensations existent. Dans nos services, dans nos quartiers, personne n’est réellement épargné. Il est de notre devoir de comprendre, d’accompagner et de soulager ce qui est en train de s’exprimer.
Le groupe Lyon en Commun salue les femmes et les hommes qui se sont démenés tout au long de ces derniers mois pour maintenir la vie dans les crèches, les écoles et tous les établissements d’enseignement et de recherche, les hôpitaux, les EHPAD, les transports en commun, les théâtres et tous les lieux de culture, les bibliothèques, les restaurants, les lieux de vie nocturne, les mairies d’arrondissement, les CCAS et Maisons de la Métropole, les missions locales et agences Pole Emploi, les associations, les commerces et services de proximité…
Notre collègue Sandrine Runel interviendra tout à l’heure pour notre majorité pour exprimer combien nous voulons non seulement préserver mais aussi développer nos services publics municipaux. En 2021 la décision a été prise de recruter 400 agents supplémentaires durant notre mandat pour renforcer le maillage et la qualité de nos services municipaux de proximité au contact du public, dans tous les quartiers de notre ville. Peu de municipalité ont le courage de défendre ainsi l’emploi public.
Je veux, personnellement parce que mes quelques années de compagnonnage avec lui font que je connais la sincérité totale de son engagement, remercier Laurent Bosetti, votre adjoint à la promotion des services publics Monsieur le Maire.
Dans le contexte pandémique que je viens de rappeler, le secteur de la culture a été particulièrement mal mené avec, après la fermeture totale des lieux, des réouvertures progressives, des jauges évolutives, des protocoles sanitaires stricts, des équipes épuisées, des angoisses fortes quant au retour très progressif du public dans les salles.
Merci Monsieur le Maire de m’avoir fait confiance dans le pilotage de notre fonds d’urgence pour la culture et 2021 a encore été une année de soutien fort aux artistes avec au total un peu plus de 600.000 euros d’aide financière directe de la part de notre municipalité aux artistes, auteurs et autrices, créateurs et créatrices de notre ville. Ce dispositif d’aide directe aux artistes a été unique en France.
Mais nous n’avons pas été seuls au côté du secteur culturel et nous avons été en dialogue constant avec le Ministère de la Culture, la Préfecture, la Drac, le Centre National du Cinéma, le Centre National de la Musique,… Et, notamment parce que la ville de Lyon a été très proactive, l’Etat a été très présent. A ce sujet, la dernière nouvelle que je peux partager avec vous est celle-ci : alors que la Halle Tony Garnier n’avait bénéficié d’aucune aide jusqu’à présent en raison de son statut d’équipement public, elle vient d’être reconnue éligible à une aide exceptionnelle de l’Etat dans le cadre du plan de relance et en compensation des pertes de recettes de billetterie. Une aide d’un peu plus d’un million d’euros va lui être versée par l’Etat, ce qui va lui permettre, après 18 mois de fermeture sur 2020-2021 de démarrer l’année 2022 avec une situation financière saine, sans menace sur la pérennité de ses emplois permanents ni de son activité.
En tant que membre du groupe Lyon en Commun, je dois dire que nous devons rester extrêmement vigilants quant à la vitalité du secteur culturel dans notre ville, bien sûr en raison de la crise sanitaire mais aussi face à des choix politiques qui feraient que notre ville s’assècherait et se viderait de ses forces créatives au profit de territoire au foncier moins coûteux. Je sais compter sur l’action des adjointes et adjoints à la culture de nos neuf arrondissements pour veiller à préserver et développer avec nous des espaces ouverts à la création, adjointes et adjoints avec lesquels nous allons avancer durant une année 2022 que nous allons consacrer ensemble aux droits culturels.
Nous allons aussi travailler avec la ville de Villeurbanne, capitale française de la culture en 2022, avec notamment une fête de la musique en commun organisée sur un linéaire de 6 km 5 qui reliera nos deux villes et mêlera nos acteurs culturels et les habitantes et habitants Villeurbannais et Lyonnais. D’autres événements en commun sont également en préparation, nous le travaillons avec Cédric Van Styvandael maire de Villeurbanne et Stéphane Frioux son adjoint à la Culture.
Ceci est très positif et nous nous en réjouissons. Pour autant, les groupes Lyon et Métropole en Commun demandent que le Président de la Métropole de Lyon révise sa position et permette au site de l’ancienne usine Fagor de garder des espaces dédiés à la création et l’expérimentation artistiques. De même, nous voulons que la mairie de Lyon et la mairie du 7e arrondissement soient associées à la réflexion sur le devenir de la Halle Debourg qui a été rouverte grâce à des acteurs culturels, je pense à Emmanuel Mérieux dont le spectacle Les Naufragés joué sur place en 2018 est resté gravé dans les esprits de tous, mais aussi bien-sûr aux équipes de l’événement Peinture Fraîche.
2021 a été marquée également par le vote au mois de mars dernier de la programmation pluriannuelle d’investissements pour le mandat 2021-2026. Un plan d’investissement ambitieux à hauteur de 1,2 milliard d’euros avec des travaux importants prévus pour construire ou réhabiliter des crèches, des écoles, des équipements sportifs et culturels, aménager nos espaces et parcs publics. Je veux saluer l’engagement de nos collègues Audrey Henocque, Sylvain Godinot, Stéphanie Léger, Steven Vasselin, Julie Nublat-Faure, Nicolas Husson, Valentin Lungenstrass, ainsi que les neuf maires d’arrondissement. Car après avoir élaboré et voté cette Programmation Pluriannuelle d’Investissement, nous devons la mettre en œuvre et, pour cela, l’ambition et le portage politiques sont essentiels.
Cette PPI ambitieuse et engagée vise à répondre aux besoins de notre ville et de ses habitants, répondre également aux enjeux de la transition écologique avec des opérations de rénovation thermique de nos bâtiments et d’aménagements d’espaces vivants et naturels en ville.
Elle permet aussi de soutenir l’activité des entreprises, de créer de l’emploi sur notre territoire, de soutenir et développer les filières de formation et d’insertion professionnelles notamment autour de nouveaux métiers liés à la préservation et la meilleure prise en compte de l’environnement. Les villes jouent un rôle majeur en matière économique et notre exécutif y prend toute sa part. Camille Augey le sait bien et y veille également en tant qu’adjointe à l’Emploi.
S’il doit être à l’écoute des entreprises, sources d’innovations, créatrices d’activité économique et d’emploi, le politique doit également veiller à poser un cadre clair et régulateur. Nous saluons le travail que vous menez en ce sens Monsieur le Maire car ce cadre faisait cruellement défaut par le passé. Parfois au détriment des intérêts de notre ville et donc des Lyonnaise et Lyonnais. Nous saluons aussi l’engagement de votre première adjointe que ce soit pour mener la Commission d’Appels d’Offre de notre ville, introduire des critères sociaux et écologiques à notre commande publique ou élaborer une charte du mécénat et du partenariat qui donne sens à l’action conjointe d’une municipalité et des acteurs économiques de son territoire. Ce nouveau rapport aux entreprises, respectueux mais clair, est pour notre groupe un marqueur fort de l’année 2021.
Je terminerai mon propos en disant que nous ne faisons pas ville, nous ne faisons pas société, sans prendre soin des plus vulnérables. Il est important pour nous que Lyon se mobilise autour des questions d’accueil, d’hébergement, de services essentiels à la personne et nous savons que nos collègues Sandrine Runel et Sylvie Tomic agissent en ce sens avec conviction.
Faire société c’est aussi mêler les générations et nous saluons la création de conseils des Ainés et conseils des Enfants dans plusieurs arrondissements de la ville, la piétonisation d’espaces aux abords des écoles mais aussi dans la ville qui permettent à chacune et chacun de reprendre possession de l’espace public en toute sécurité de déplacement, le développement des projets intergénérationnels qui réunissent enfants et personnes âgées dans une relation bénéfique de part et d’autre. Merci Alexandre Chevalier et Tristan Debray du nouvel élan que vous avez impulsé à cette politique.
Pourrais-je terminer mon propos sans parler de sécurité ? On me le reprocherait si je ne le faisais pas ! Et pourtant, je suis persuadée que si la sécurité est un droit fondamental de la personne, nous ne sommes pas en insécurité à Lyon. Bien sûr qu’il y a des problèmes à résoudre et nous y travaillons tous ensemble aux côtés de notre collègue Mohamed Chihi que je tiens à saluer tout particulièrement tant, avec vous Monsieur le Maire, il est exposé sur cette question. Mais je tiens à dire que la sécurité est avant tout le résultat d’une politique qui allie les moyens donnés à l’éducation, à la vie sportive et culturelle, à l’insertion professionnelle, aux conditions d’habitat ; une politique qui mêle mesures de prévention, de médiation, de sanction juste et proportionnée, de réparation. En aucun cas la vindicte populaire et haineuse ne fait politique ni n’apporte des solutions durables et vivables. En aucun cas la stigmatisation de personnes, de nationalités, d’appartenances religieuses, de quartiers ne fait avancer l’action collective ni le bien être en ville. Il est de notre responsabilité d’élu.es, à qui les Lyonnaises et Lyonnais ont confié la parole politique et publique, de garder cela en tête. Nous ne ferions pas honneur à notre fonction ni à notre ville si nous venions à l’oublier.