Nous abordons cette rentrée avec l’enthousiasme de chaque commencement renouvelé, teinté néanmoins d’inquiétudes à la suite de la sécheresse de cet été qui pose concrètement le thème de l’écologie et les réponses que nous devons apporter concrètement.
L’urgence est également sociale. À Lyon, ce sont les manifestations des étudiants sans fac à Lyon 2, et tous subissent le gel des budgets de l’enseignement supérieur. Cela ne doit pas cacher le (1) million d’étudiants qui font leur rentrée en précarité sociale. Nous avons subi le stigmate des allocations : à savoir l’allocation de rentrée qui servirait à acheter des télévisions ; les pauvres sont décidément bien riches.
À l’automne, le président de la République a prévu – via le paquet de mesures Dussopt – d’assujettir le RSA à des heures de formation obligatoires. Assujettir une aide sociale inconditionnelle à des conditions est une fracture sans précédent.
Avec 500 €, on ne vit pas, on survit.
Les effets d’annonce du gouvernement cachent à peine l’incertitude de demain et sont la preuve manifeste que M. Macron garde bien secrets ses plans délétères, et laisse penser qu’il navigue à vue depuis plus de 5 ans. La spirale inflationniste frappe aveuglément et de plus en plus largement. Des catégories sociales préservées jusqu’alors, sont en voie de paupérisation.
Face à la hausse des prix de l’énergie, plus que jamais, les communs et la solidarité. Les collectivités locales souffrent d’un manque de financement lié au racket d’EDF. Les fonds que nous pourrions mobiliser pour les solidarités collectives sont donc mobilisés pour régler des factures d’énergie.
Le séisme solidaire, organisé par Épicentre, n’aurait pu être organisé si les fonds accordés aux épiceries solidaires ne venaient pas combler le puits sans fond des factures qui s’allongent. Le tout, se jouant dans le cadre des règles de Bruxelles qui, rappelons-le, étaient censées libérer le marché pour nous apporter des jours heureux. La Dotation Locale d’Arrondissement, que nous votons ce soir, devra évoluer pour conserver les marges d’autonomie des arrondissements.
Ces marges d’autonomie nous servent à tisser du lien. Notamment en matière de culture.
La culture, dont nous n’aurons de cesse de dire qu’elle est ferment d’émancipation – surtout dans les périodes d’incertitude – nous rapprochent et nous saluons l’ensemble des initiatives prises en ce sens. Nous avons pu voir dimanche dernier au Forum des associations combien les associations de notre arrondissement sont diverses et variées et offrent aux habitants de multiples possibilités d’enrichissement humain mutuel. Nous les remercions vivement de leurs implications et dévouement.
Considérer que le privé fait toujours mieux que le public est, selon nous, une erreur de jugement. L’enseignement de cet été concerne les piscines. Dans plus de 30 collectivités, les piscines ont été fermées par l’exploitant parce qu’il ne réalisait pas assez de profits. Notre majorité a pour ambition de créer une piscine au sein du complexe des ateliers de la Danse, nous souhaitons qu’elle soit, comme toutes les piscines de Lyon, en régie municipale. Au moindre frimas, les caisses se ferment. Au premier froid, le financier s’en va. Quand la bise fut venue, la piscine disparut.
Cette rentrée se fera dans un contexte qui ne nous est pas favorable, mais je fais confiance à cette assemblée pour prendre – dans la mesure de ses compétences – les choix qui s’imposent.
Nous souhaitons une bonne rentrée aux petites Lyonnaises et aux petits Lyonnais et en particulier à ceux de notre arrondissement.
Nous souhaitons ici remercier les professionnels de l’éducation, de la petite enfance qui organisent ces moments de retrouvailles et d’émancipation.
L’universalisme français est – à notre sens – la direction politique à prendre. La chose commune nous ressoude autour d’un idéal commun.
Dans un extrait du programme du CNR – le vrai, le seul – (le néolibéralisme a l’art de tout recycler, et avant toute chose, le vocabulaire). Dans cet extrait, on peut lire (je cite):
« L’union des représentants de la RÉSISTANCE pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourraient freiner leur action. »