Je voudrais commencer notre explication de vote en saluant le travail réalisé, notamment par Mohamed Chihi, dont nous connaissons l’engagement toutes et tous ici au service des Lyonnaises et des Lyonnais dans le domaine de la tranquillité publique, surtout dans cette période difficile. Nous sommes en plein accord avec l’orientation actuelle qui vise d’abord à la prévention avant la répression.
Nous partageons la volonté de l’exécutif municipal de lutter contre les incivilités et d’agir pour la sécurité routière, ce qui est la finalité de cette délibération.
La sécurité publique est un enjeu social majeur et nous ne le prenons pas à la légère. Loin de la surenchère de certaines villes de droite, nous préférons la rationalité et la proximité, notamment par les rapports humains.
Nous considérons qu’au-delà de systèmes de caméras, l’effort global doit porter sur le lien réel de confiance qu’il faut tisser avec la population.
Nous nous interrogeons sur plusieurs points. Le premier étant la dérive potentielle des systèmes technologiques mis en place. Ceux-ci remplacent l’action humaine tout en étant susceptibles de porter atteintes aux libertés individuelles et fondamentales. Nous considérons qu’il s’agit d’un écueil contre lequel il faut se prémunir. Le second est l’étude réalisée, dont nous considérons qu’elle est incomplète et qu’il faudrait reconduire tout en allongeant la durée examinée. Nous souhaitons donc une étude approfondie du dispositif avant sa mise en place.
Nous proposons des pistes à la majorité pour dépasser ce dispositif tout en répondant aux enjeux:
– La première piste est la définition d’un nouveau schéma directeur de circulation avec vitesses réduites, augmentation des zones piétonnes et de rencontres
– L’augmentation de moyens humains et financiers pour améliorer la présence de la police municipale et ainsi permettre plus de prévention et plus de médiation
Pour conclure, chers collègues, la tranquillité publique est un enjeu municipal transversal qui passera par plus de lien social mais également par un réaménagement de l’espace public.
C’est pour toutes ces raisons, collègues, que le groupe Lyon En Commun s’abstiendra sur cette délibération.