Notre groupe reçoit favorablement ce plan d’actions “Lyon, Ville hospitalière”.
Quel était notre héritage en matière d’accueil et d’hospitalité avant notre arrivée ? Disparition des bains douches, profusion de villages Quechua, des mineurs à la rue, l’arrêt des fontaines publiques malgré le plan canicule.
Ce plan est ambitieux aussi nous faudra-t-il nous donner les moyens de nos ambitions. Avec quels moyens humains ?
Nous ne pouvons compter uniquement sur nos forces vives qui croulent déjà sous le travail, sur le secteur associatif et sur le recours au “tout bénévolat”.
Le service public doit y retrouver toute sa place !
Il nous faudra trouver de nouveau moyens, construire de nouvelles réponses en coordination avec les chefs de file (Etat, Métropole).
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Chères lyonnaises, chers lyonnais,
Chers.es collègues,
Le Groupe Lyon En Commun salue l’engagement de notre municipalité et reçoit favorablement ce plan d’actions dont la portée symbolique ne peut qu’être célébrée.
Un préalable s’il vous le voulez bien avant d’aller plus avant dans mon propos car pour se projeter il faut savoir d’où l’on vient.
Rembobinons par conséquent quelque peu le fil. Quel était notre héritage en matière d’accueil et d’hospitalité avant notre arrivée ? Disparition des bains douches, profusion de villages Quechua, des centaines de mineurs à la rue, l’arrêt des fontaines publiques malgré le plan canicule.
Les enjeux à notre arrivée étaient de taille, l’urgence à agir vitale. Fort heureusement, notre action au nom de la dignité humaine n’a pas attendu de schéma. Nous avons été nombreux à rechercher des solutions dans l’attente d’une prise de relai des autorités compétentes. Je dirai même qu’à force de boucher les trous certains.es d’entre nous sont passés.es maîtres en collage de rustines.
Des pansements certes mais des expérimentations innovantes. Pour exemple, je citerai le travail réalisé par Madame RUNEL, M. CHEVALIER à l’initiative de plusieurs conventionnements avec la Coordination Urgence Migrants afin d’accueillir des mineures non accompagnées en voie de recours au sein de la résidence senior Marius Bertrand dans l’attente d’une prise en charge adaptée.
Ce plan est ambitieux aussi nous faudra-t-il nous donner les moyens de nos ambitions. Ce qui m’amène à poser cette simple question : Mais avec quels moyens humains?
Les métiers de l’action sociale et du soin connaissent une désertion sans précédent nous le savons parfaitement. Or, nous ne pouvons compter uniquement sur nos forces vives qui croulent déjà sous le travail. Nous ne pouvons non plus envisager de nous appuyer uniquement sur le secteur associatif, le recours au « tout bénévolat» ou autres initiatives citoyennes.
Cela ne sera pas suffisant ! Le service public doit y retrouver toute sa place !
Il nous faudra trouver de nouveau moyens, construire de nouvelles réponses en coordination avec les chefs de file car à plusieurs on est toujours plus fort.
Alors, espérons que notre ambition pour restaurer Lyon dans sa dignité ne relèvera pas du mythe de Sisyphe et saura être accueillie à son tour.