Laurent BOSETTI annonce la création d’un Médiateur de la Ville de Lyon, personnalité indépendante de la collectivité, qui favorise la recherche de solutions en cas de désaccord et facilite le dialogue entre l’usager et l’administration.
Il pourra aussi donner à réfléchir au politique et à l’administration, sur ce qu’ils peuvent faire évoluer dans l’organisation même de la collectivité.
C’est tout l’esprit du Pacte usagers de la Ville, pour une administration plus accessible et redevable, qui s’adapte aux besoins des habitant·e·s.
👉 Voir la vidéo
Je souhaitais profiter de cette délibération sur la construction d’un ossuaire à Loyasse pour vous donner à voir un peu plus largement, mais brièvement, notre action en matière de politique funéraire.
Vous en conviendrez, nous parlons plus volontiers dans cette assemblée de la construction de nouvelles crèches, de nouvelles écoles, de nouveaux parcs, de nouveaux gymnases…
Or, il est beaucoup plus rare de porter une parole sur le service public funéraire, qui nous concerne pourtant toutes et tous, et d’autant plus avec une mortalité qui va s’accroitre ces prochaines années, selon les chiffres de l’INSEE.
Notre population augmente et notre population vieillit. Aussi, notre ville doit anticiper et investir dans ses équipements publics funéraires pour ne pas être fragilisée.
Nous devons répondre à un besoin quantitatif avec un territoire dont nous touchons déjà les limites. Nous devons répondre à un besoin qualitatif avec des pratiques funéraires qui ont évolué. Je pense notamment au développement sans précédent de la crémation ces dernières années.
Pour relever les défis de notre politique funéraire, nous nous appuyons sur deux acteurs publics assez discrets mais ô combien précieux : la direction des cimetières d’une part et les pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise d’autre part.
D’abord, notre direction des cimetières : elle va porter le chantier de l’ossuaire de Loyasse qui vous est présenté aujourd’hui, chantier qui ne résume pas au seul ossuaire puisqu’il est également question de la création d’un jardin cinéraire avec l’ouverture d’un puits de dispersion des cendres, avec la création d’espaces de recueillement pour columbariums et cavurnes. Ces nouveaux équipements devraient voir le jour d’ici le 2e semestre 2024. Ils représentent un montant total de 3.000.000€, montant incluant le coût des fouilles archéologiques, montant qu’il vous est proposé d’actualiser aujourd’hui.
Ensuite, et je dépasse là notre délibération du jour, notre syndicat intercommunal des pompes funèbres, les PFIAL, va conduire -avec l’appui de son délégataire- la restructuration d’équipements publics d’envergure. Je pense notamment à la création d’un four à reliquaires (1,1M€) sur le cimetière de la Guillotière d’ici janvier 2024. Je pense aussi à des travaux de rénovation, sur 3 ans, des fours du crématorium de la Guillotière, à forte valeur patrimoniale (1,9M€). Je me permets d’ajouter encore à cela la rénovation de la salle de cérémonie de notre chambre funéraire de la Guillotière (250K€) sur cette année 2024. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces grands chantiers au conseil municipal de mars.
Ces investissements sont tout sauf anecdotiques. Je parle là de plus de 6M€ investis sur le service public funéraire. Oui, nous défendons plus que jamais les services publics du quotidien. Souvent des services ou des projets que l’on ne voit pas. 6M€, c’est énorme mais ô combien indispensable.
Malgré cela, d’autres défis se poseront encore à nous. Je pense à la question du cimetière métropolitain, actuellement mis en suspens, suite à l’opposition du maire de Charly, mais qui conditionne pourtant l’avenir de nombre de communes, et notamment de Lyon, au regard de nos contraintes foncières.
Et puis il y a le défi du service public des pompes funèbres, dans un marché funéraire happé par des grands groupes avec des pratiques tarifaires pas toujours très transparentes envers les familles endeuillées. Là aussi, l’opérateur public a un rôle majeur de régulation à jouer.