Laurent BOSETTI rappelle que le rapport social de la Ville de Lyon donne à voir un portrait de la collectivité en matière de ressources humaines.
Le rapport 2021 montre les transformations majeures opérées par la nouvelle équipe municipale : revalorisation salariale des agents, réduction des inégalités salariales entre femmes et hommes, mobilisation pour l’accès à des logements abordables, remise de sens au travail…
Avec un budget à la hauteur des ambitions.
Les agents municipaux ne sont plus considérés comme des coûts mais comme une richesse.
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Le rapport social de la Ville de Lyon est un moment fort de la vie de notre collectivité ; il donne à voir un portrait assez exhaustif de la collectivité en matière de ressources humaines, un « portrait de famille », un bilan, à travers un grand nombre de statistiques.
L’enjeu n’est pas de revenir sur les 200 pages du document mais de vous présenter les transformations majeures intervenues en 2021, et en 2022, pour vous partager aussi des données plus récentes. De manière à rassurer mon collègue David Kimelfeld qui s’inquiétait pour nos agents en début de séance.
À travers l’adoption de notre Pacte social, nous avons changé de paradigme. Il n’est plus question de parler du coût des fonctionnaires, comme notre opposition, mais bien de leur valeur. La nuance lexicale est essentielle. Les « plaques tectoniques » ont bougé, pour reprendre les mots de mon collègue, Georges Képénékian.
Avec la création de 150 postes sur 2 ans, nous avons mis à niveau notre collectivité pour rendre les services publics du quotidien. Nous redonnons du souffle à notre administration.
Nous partageons cette ambition de service public avec notre jeunesse. Nous accueillons 65% d’apprentis en plus, 33% de stagiaires en plus, 20% de jobs d’été en plus. Nous créons de nouveaux postes de services civiques.
Nous avons revalorisé les salaires des agents de près de 4 millions d’euros, la même année que la revalorisation du point d’indice, pour mieux considérer le personnel et retrouver de l’attractivité.
Nous réduisons du même coup les inégalités salariales entre femmes et hommes, avec une revalorisation forte des filières féminines, conformément à notre plan pour l’égalité professionnelle.
Nous avons créé également un dispositif de signalement contre les violences, les agissements sexistes et le harcèlement.
Nous avons engagé aussi des revalorisations par métiers, avec un protocole d’accord ambitieux pour notre police municipale, des conférences de salariés au sein des écoles et des crèches.
Nous avons déployé un bouclier social face à la réforme du temps de travail, dite des 1607h, en sanctuarisant le temps de travail des agents les plus exposés, 60% des agents, souvent les plus modestes.
Nous avons mis en place un forfait mobilité durable pour nos agents à vélo ou en covoiturage. Nous avons lancé une charte du télétravail avant même l’adoption des protocoles d’accords nationaux.
Nous avons intensifié l’effort pour l’accès des agents à un logement abordable avec de nouveaux partenariats : avec Grand Lyon habitat, CDC habitat, l’office foncier solidaire…
Nous adoptons une PPI avec plus de 50 millions d’euros dédiés aux locaux du personnel en faisant de cette question un élément central de notre futur schéma directeur immobilier.
Enfin, nous travaillons à changer les pratiques, à remettre davantage de sens au travail, avec le lancement d’un projet d’administration, qui puisse redonner davantage d’autonomie aux équipes. Tout cela en deux ans.
Mes chers collègues, je profite pour vous dire qu’en 2023, l’effort ne faiblira pas.
Après la revalorisation des salaires, j’ai annoncé aux représentants du personnel cette semaine notre intention d’accélérer le déroulé de carrière de la catégorie C, et donc de leurs salaires, à travers leurs ratios d’avancement de grade. Je vous soumettrais cette proposition au prochain conseil municipal.
Nous augmenterons aussi de 10% les crédits alloués au plan de formation, nous remonterons le plafond du forfait mobilité durable, nous déprécariserons près d’une centaine d’agents dans les écoles, nous adopterons un plan de déplacement mobilité employeur, nous définirons un plan de lutte contre les discriminations au travail. Voici quelques exemples de nos futures avancées.
Quand nos oppositions parlent de masse salariale dispendieuse, de « démesure » pour reprendre le propos de mon collègue Yann Cucherat, nous pensons au contraire que nos agents sont notre première richesse.
Nous sommes fiers de notre service public et nous nous mettons budgétairement à la hauteur de nos ambitions.