La France jette à la poubelle une quantité astronomique de jeux, de jouets, de poupées ou de doudous, qui terminent leur course à l’enfouissement ou à l’incinération : 100 000 tonnes de jeux et de jouets sont ainsi mises au rebut chaque année.
La puériculture est un gros marché, les nouveaux parents et des grands-parents, qui ont vécu l’hyperconsommation, de belles cibles marketing. On nous conseille la dernière poussette 4×4 toutes options, le sac à langer 15 poches et pleins d’autres gadgets soi-disant indispensables pour les petits-enfants. Mais les premières années, les enfants grandissent vite, le matériel et la garde-robe changent rapidement. Les vêtements n’ont pas le temps de s’user ni même d’être parfois portés et les jouets sont rapidement désuets. Pourtant les parents dépensent en moyenne un peu plus de 1500€ rien pour l’arrivée d’un nouvel enfant, sans compter les cadeaux offerts.
Le don et le réemploi sont ainsi des enjeux majeurs de la filière puériculture. Les boites à dons ont vu le jour à Berlin en 2011 et elles fleurissent un peu partout dans le monde depuis. C’est le cas à Lyon depuis de nombreuses années. Mais Installer les boites à dons dans les établissements d’accueil du jeune-enfant nous permet de nous inscrire pleinement dans une démarche économique, sociale et écologique. Les boites à dons modifient ainsi la relation des parents aux rebuts et à l’abject, elles permettent le lien social et de réduisent la consommation de produits neufs.
Cette délibération s’inscrit ainsi totalement dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire entrée en vigueur au 1 janvier 2022. Cette loi a le mérite d’exister et ses mesures sont positives même si elle ne permet pas d’opérer le nécessaire revirement de notre société de production, d’abondance et de consommation. Qui reste aussi dans nos mains consommateurs et consommatrices, puisque nous sortons notre carte de crédit, consommons responsable.