Notre groupe, Lyon en Commun, considère, respecte et défend le droit de grève. Il n’ignore pas que l’exercice du droit de grève a nécessairement des conséquences pour les usagers des services publics.
Les personnels chauffagistes ont donc toute légitimité à mener une grève pour demander une augmentation de leur rémunération après plus de dix années de gel du point d’indice.
Pour autant, le groupe Lyon en Commun ne souhaite pas que de faux-procès soient faits à l’exécutif en responsabilité depuis 2020 à la Ville de Lyon : depuis des années, la fonction publique a été fragilisée par les gouvernements successifs, et localement, par les mandatures austéritaires de M. Gérard Collomb.
Dès notre arrivée aux responsabilités, notre majorité a opéré la plus importante revalorisation de salaires de France pour une collectivité, soit plus de 7 millions d’euros pour les agents de la Ville de Lyon, dont deux tiers pour ceux de catégorie C, dont font partie nos chauffagistes. Notre majorité a également pris l’engagement d’accélérer le déroulement de carrières des agents « de première ligne » dès 2023, dans une période de forte inflation, en augmentant les ratios d’avancement de grade des agents de catégorie C. Enfin, la prime de fin d’année sera bonifiée de près de 150€ supplémentaires pour tous les agents.
Sans toucher au mouvement de grève dans sa globalité, le Maire de Lyon a fait procéder à l’ouverture du chauffage dans les crèches et écoles au regard du caractère vulnérable du public accueilli, les enfants. En outre, les services éducatifs sont considérés dans la loi comme un service public essentiel dont la continuité doit être garantie.
Notre groupe a formulé des réserves quant à la réquisition d’agents, préférant la poursuite du dialogue social. Il est nécessaire que l’employeur, les agents et le syndicat CGT continuent de travailler à une meilleure reconnaissance des agents municipaux, et ce, sans opposition catégorielle entre métiers ou services.
Une prochaine rencontre, que nous souhaitons fructueuse, est d’ailleurs fixée entre élus et grévistes lundi 14 novembre.