Aurélie GRIES salue la création de 2 établissements d’accueil du jeune enfant dans l’arrondissement.
3 autres sont prévus, de même que 3 relais d’assistantes maternelles et lieux d’accueil enfants-parents.
Ces nouveaux équipements sont fondamentaux pour contribuer à résorber le manque de places de garde d’enfant.
Lors de la dernière commission d’attribution de places début mars, 388 sur 402 familles ont reçu une réponse négative…
Et quand l’on sait que les modes de garde constituent des lieux de socialisation, des outils de lutte contre la pauvreté, d’aide au retour à l’emploi des parents et de renforcement de l’égalité femmes/hommes, il est primordial d’agir !
La petite enfance est un investissement profondément social.
Savez-vous combien de familles du 7e arrondissement n’ont pas obtenu de place en établissement d’accueil pour leur enfant à la dernière commission il y a 5 jours ? 388 familles sur 402 c’est-à-dire que 96,5 % des familles n’ont pas eu une réponse positive et seront potentiellement en difficulté pour faire garder leur enfant ou pour retrouver un emploi.
Cette situation est redondante depuis des années. Les derniers chiffres de 2019 montrent que le taux de satisfaction des familles du 7e, qui ont demandé une place lors des commissions était de 23%, contre 37% en moyenne à l’échelle de la Ville.
Pourtant la forte poussée démographique avec la transformation urbaine de Gerland nord et Gerland Sud depuis les années 1980 n’aura échappé à personne et cette transformation n’est pas prête de s’arrêter puisque le secteur en dessous des rails se transforme encore. De plus, le secteur de Jean Macé et de la Guillotière sont des quartiers qui rajeunissent et où se concentrent 2x plus de population que la moyenne de la VDL. La population change, se rajeunit et se gentrifie. 36% des habitantes et habitants de ces deux quartiers ont entre 18 et 29 ans. Aujourd’hui, l’arrondissement compte 17% d’enfants de moins de 3 ans. Les chiffres prévisionnels 2026 de la CAF et de la Protection maternelle infantile sont unanimes et ils annoncent une augmentation de +20% d’enfants de moins de 3 ans sur l’arrondissement.
Quand on analyse cela, on comprend que la politique lyonnaise a fermé les yeux sur les besoins quotidiens de service public au profit notamment de l’attractivité des territoires, notamment dans le 7e arrondissement, puisque le taux de couverture actuel des établissements municipaux au niveau de l’arrondissement par rapport à la population est de 22% alors que sur le reste de la VDL il est de 27%. Les précédentes mandatures ont fait le choix délibéré de se désengager de cette mission de service public. Lyon n’est pas isolée puisque c’est une situation que nous retrouvons partout dans notre pays, 40% des moins de 3 ans en France n’ont aucune solution d’accueil.
Il était donc de notre devoir d’investir notamment dans la création de places en établissements d’accueil de jeune enfant. Sur le 7e arrondissement, nous avons choisi de valoriser la diversité des modes de garde, et donc créer 5 établissements d’accueil de jeunes enfants, augmenter la capacité de l’annexe Saint-Lazare du au départ dans l’école Veyet de la Maison de l’Enfance et créer 3 relais d’assistants maternelles et autant de lieux d’accueil enfants-parents.
Ces projets prendront du temps, comme nous pouvons l’observer dans cette délibération qui concerne l’EAJE GINKGO qui devrait être livré en novembre 2025 et l’EAJE DUVIVIER CRONSTADT en janvier 2026.
Je vous demande de voter favorablement cette délibération.
La petite enfance est profondément un investissement social : les modes de garde collectifs ou individuels sont des lieux de socialisation, des outils de lutte contre la pauvreté, de favorisation au retour à l’emploi des parents et de renforcement de l’égalité femmes/hommes.