Développement de la ZFE : il faudra tenir compte du bilan de la grande concertation en cours.
Laurence BOFFET rappelle que l’État impose la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE) aux agglomérations de plus de 150 000 habitants, notamment celles qui dépassent régulièrement les seuils de pollution, ce qui est le cas de Lyon.
L’objet de l’avis concerne l’interdiction des véhicules les plus polluants, Crit’Air 5 et non classés, soit 5 500 environ à Lyon. Cette étape marque le prélude de la future extension de la ZFE aux autres types de véhicules, malgré la concertation encore en cours.
L’élimination des véhicules polluants n’est pas socialement neutre, elles sont souvent celles utilisées par les couches populaires. Elle exige donc un accompagnement pour tous les habitants concernés, au cas par cas, ne laissant personne sans solution.
En outre, l’outil ZFE ne peut être détaché du sujet de la « Fabrique de la Ville » : comment on habite, comment on se déplace, où l’on travaille. Le développement des modes actifs, le maillage de l’habitat, l’activité économique déconcentrée sont aussi des réponses.
Les transports en commun, essentiels, doivent être renforcés, mieux « maillés », moins chers, voire gratuits, comme c’est déjà le cas pour les plus défavorisés.
Aussi, Lyon en Commun plaide la gratuité, en en expérimentant de nouvelles formes, dans une logique de transition et de justice sociale.