Gageons que le travail de notre municipalité puisse apporter un peu plus d’harmonie entre les habitants et dans la société.
Pierre MOURIER établit un parallèle entre la révolte des canuts de 1831 et les révoltes des Lyonnais d’aujourd’hui (revendications, manifestations contre l’extrême-droite…).
J’aimerais commencer ce conseil d’arrondissement par un hommage à notre histoire locale commune. Car comment construire le futur sans connaitre ceux qui nous ont précédés ? Je voudrais ici commémorer ce qu’il s’est passé fin novembre 1831, c’est à dire la première révolte des canuts.
Il y a 190 ans, les tisseurs de soie de la Croix-Rousse, rejoints plus tard par des ouvriers, se soulèvent. Une révolte restée dans le s mémoire s sous le nom de la révolte des canuts, liée par les ouvriers tisserands mal payés, les ubérisés de l’époque. Car on peut se demander à présent qui sont les canuts d’aujourd’hui. Comme disait le dicton lyonnais : “Le fabricant mange quand il a faim, le canut quand il a du pain”. Les grèves de ce début d’année, comme celle des livreurs à Grange Blanche, à l’initiative de la CGT Livraison, ou encore le mouvement des AESH ne sont que la continuité de cette histoire de soulèvements. Mal payés, exploités, comment ne pas s’étonner que Lyon se révolte à l’époque mais également aujourd’hui ?
Et aujourd’hui, dans un autre registre, comment ne pas s’étonner que Lyon se soulève quand deux Parisiens viennent stigmatiser les habitants de la Guillotière ? Et donc, quand le représentant d’un mouvement fasciste entre à Lyon, c’est tout Lyon qui tressaute. Certes, il s’agit d’un évènement aux portes de notre arrondissement mais les habitants du 8ème ne ressentent que trop les répliques de ce séisme. Une mise en scène grotesque qui ne vise qu’à stigmatiser encore une seule population, les musulmans ! Heureusement, Lyon était présente. De nombreux citoyens sont venus manifester contre la venue de ces deux personnages venus attiser la haine en vue des prochaines élections présidentielles.
Alors, je voudrais mettre en garde contre un candidat qui fait déjà tant de mal dans notre arrondissement, on le voit déjà dans les discussions avec ou entre les habitants. C’est également la première fois qu’un candidat annonce sa candidature le jour où il est définitivement condamné pour incitation à la haine raciale. À celles et ceux qui font du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, de l’essentialisme, un fonds de commerce politique, vous nous trouverez toujours sur votre chemin.
Gageons que le travail que nous accomplissons, toutes et tous, dans notre maison commune, cette mairie du 8e apaise la ville mais également les cœurs et puisse apporter un peu plus d’harmonie entre les habitants et dans la société.