Alexandre CHEVALIER félicite le soutien de la ville de Lyon aux associations de soutien aux initiatives locales et de jeunesse. Cependant, il s’étonne que seuls 8 500 €, en faveur de 3 associations, soient consacrés à l’accès aux vacances des jeunes lyonnais. Parmi ces associations doivent être subventionnées les Scouts et Guides de France et des Éclaireurs et éclaireuses israélites de France, deux mouvements confessionnels.
S’il affirme que la pratique du scoutisme constitue une activité très positive pour la jeunesse, il rappelle l’importance que Lyon en Commun accorde à un égal accès de tous les enfants aux activités, aux principes de laïcité républicaine et de mixité filles/garçons dans tous les moments éducatifs. Il regrette également que les Éclaireuses et Eclaireurs de France, mouvement laïque, n’aient pas reçu le courrier d’appel à projet aux associations de jeunesse. Il espère qu’une solution sera trouvée d’ici la fin de l’année.
Centre Régional d’Information Jeunesse, Fédération des œuvres Laïques, MJC, ANCIELA ou encore Jeunesse au Plein Air, pour ne citer qu’elles, représentent de précieuses ressources et d’accompagnement pour les initiatives locales et la jeunesse.
Lieux d’apprentissage de la citoyenneté, promotion du bénévolat, vecteurs de transformation sociale et d’émancipation, accès aux loisirs et à la culture, nous nous félicitons du soutien actif de la Ville de Lyon à toutes ces associations.
Cependant, nous nous étonnons que seuls 8 500 € soient consacrés à l’accès aux vacances des jeunes lyonnais par notre municipalité.
Nous ne parlons bien évidemment pas de l’accès aux loisirs. Nous avons en effet approuvé, lors du dernier Conseil municipal, le versement de subventions à de nombreuses structures, intervenant dans ce domaine. Et nous nous en réjouissons.
Selon une étude de l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes, 36 % des jeunes français, âgés de 5 et 19 ans, ne sont pas partis en vacances en 2019, soit plus de 4 millions d’enfants et de jeunes. Nous pouvons présumer que les chiffres pour notre ville soient similaires.
Cela nous semble relativement peu au regard du budget global alloué. Et surtout au regard de la précarité qui s’est accrue en 2020-2021 avec la crise sanitaire, économique et sociale.
En outre, nous souhaitons nous questionner collectivement sur deux des structures qui doivent aujourd’hui bénéficier de subventions pour l’accès aux loisirs et vacances.
Il s’agit des Scouts et Guides de France et des Éclaireurs et éclaireuses israélites de France, deux mouvements confessionnels.
La pratique du scoutisme constitue une activité très positive pour la jeunesse : accès aux vacances, découverte de la nature ou encore apprentissage de la vie en groupe.
Néanmoins, je tiens à rappeler, au nom de Lyon en Commun, l’importance que nous accordons à l’égal accès de tous les enfants à des activités où la vie collective du groupe s’appuie sur les principes de laïcité républicaine et de mixité filles/garçons dans tous les moments éducatifs.
La mixité filles/garçons constitue une priorité pour notre majorité, inscrite dans notre plan de mandat.
Pour preuve, le travail mené par Tristan DEBRAY, conseiller délégué à la Ville des enfants, avec :
– le réaménagement des aires de jeux pour en favoriser l’accès tous les enfants
– la mise en avant de l’égalité filles/garçons dans le plan d’actions établi pour l’obtention du label UNICEF “Ville amie des enfants”, qu’il a d’ailleurs présenté hier.
Pourtant, les Scouts et Guides de France vont bénéficier d’une aide de 5 000 euros alors que la mixité filles/garçons est loin d’être la première des qualités de ce mouvement.
Il est également proposé de prendre en charge le BAFA et le BAFD des « chefs scouts ».
Pourquoi eux seuls bénéficieraient de cette aide alors que de nombreuses associations d’éducation populaire ont besoin d’animatrices et d’animateurs formé.e.s ?
Le BAFA et le BAFD sont deux diplômes, qui favorisent et encouragent l’engagement des jeunes, et leur permettent d’acquérir les valeurs de l’éducation populaire
Ces formations coûtent relativement cher pour de jeunes adolescents,
Si la Ville de Lyon souhaite aider au financement de ces deux diplômes, nous suggérons plutôt une aide directe aux jeunes.
Charge à eux ensuite de choisir l’organisme de formation qui leur correspond le mieux.
Par ailleurs, les Éclaireuses et Eclaireurs de France, mouvement laïque, n’ont malheureusement pas reçu votre courrier d’appel à projet.
Nous le regrettons. Et nous espérons qu’une solution sera trouvée d’ici la fin de l’année et qu’ils ne passeront pas entre les mailles du filet en 2022.
Malgré ces réserves, notre groupe, Lyon en Commun, émettra un avis favorable sur ce rapport qui favorise l’engagement des Lyonnaises et des Lyonnais et assure un accompagnement des jeunes.
Je vous remercie.