Mathieu AZCUE s’oppose au dernier rapport de la Cour des comptes en matière de logement, considérant son éventuelle application dangereuse. La Cour propose au gouvernement de concentrer le logement social sur les plus pauvres et de cibler les APL sur les très pauvres. Face à ce rapport qui ne favorise que les promoteurs et les gros propriétaires, la Ville de Lyon poursuit son travail de régulation du marché immobilier afin de répondre aux carences de l’Etat. Mathieu Azcue propose donc une garantie d’emprunt à hauteur de 15% au bénéfice d’ICF habitat pour 5 logements en PLS. Le montant total de l’opération s’élève à 559 803 euros.
Au-delà de cette délibération, monsieur le maire, permettez-moi de dire un mot aux conseillers et à nos concitoyens sur le dernier rapport de la cour des comptes en matière de logement au vu de la dangerosité de son éventuelle application. Le rapport reprend tous les poncifs néolibéraux avec une logique claire, dépenser toujours moins pour le logement social. Déjà la suppression de l’aide à la pierre ainsi que la RLS qui a mis en place un prélèvement sur les bailleurs sociaux d’un milliard d’euros par an depuis 2018, associé à la hausse du foncier aboutissent à la création de logement avec des couts de sortie trop élevés, même sur du logement d’urgence sociale et dans les classes populaires.
La cour des comptes constate que 2 millions de français modestes n’arrivent pas à se loger. A l’opposé des solutions de mixité et contre le pacte républicain, la cour propose au gouvernement de concentrer le logement social sur les plus pauvres et de cibler les APL sur les très très pauvre, paupérisant toujours plus les classes moyennes et populaires. Voilà donc les vieilles lunes libérales sorties du placard : du HLM pour les très pauvres, le marché pour tous les autres et pour tout le monde la hausse des dépenses pour le logement.
Face à ces sornettes qui ne favorisent que les promoteurs et les gros propriétaires, la ville de Lyon poursuit son travail de régulation du marché immobilier afin de répondre aux carences de l’Etat.
Revenons-en à notre délibération, elle propose d’approuver un contrat pluriannuel sur la durée 2021-2023 à hauteur de 25 000 euros par an à l’association l’ALPIL.
Présente sur le territoire depuis plus de 40 ans, l’ALPIL est un partenaire des collectivités depuis longtemps et participe de fait du service public du logement en permettant aux personnes de rester dans leur logement ou de les aider à bénéficier d’un logement social. C’est un partenaire très présent également sur l’arrondissement via la commission d’urgence logement. Les subventions contribuent également à l’antenne APPEL au tribunal lors des jugements de résiliation de bail pour aider les locataires.