Tristan DEBRAY salue la signature de la Déclaration des droits des personnes sans-abris.
Que dit cette charte ? Elle insiste sur le respect de la dignité et de l’intégrité des personnes, notamment en matière d’hygiène. Elle rappelle que, comme tout citoyen, les personnes sans-abris bénéficient de droits, dont elles ne peuvent être privées : droit au logement, à l’espace public, aux services et aux droits sociaux, à la culture…
Lyon en Commun est fier d’approuver cette délibération, qui va dans le sens d’une ville inclusive, et sera force de proposition pour que le rétablissement des droits humains tous les droits, soit conforté.
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Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Chers Lyonnaises et Lyonnais,
Qu’est-ce qui mène une personne à la rue ?
Des facteurs socio-économiques, bien souvent combinés à des ruptures familiales.
Des phénomènes migratoires : des populations arrivent sur le sol français sans solution d’hébergement.
Aujourd’hui s’ajoute le contexte spécifique de la crise sanitaire et économique qui a engendré une précarisation croissante d’une population déjà fragile. Les effets s’en feront très rapidement ressentir, puisque que la fin de la trêve hivernale est fixée dans 4 jours, le 31 mai.
30 000 demandes d’expulsion locative sont d’ores et déjà enregistrées au niveau national à cette date. Soit deux fois plus qu’en 2019.
Le temps d’errance s’allonge sur plus de trois ans pour 54% des personnes sans-abri selon les équipes du 115, soit 16 points de plus qu’en 2020.
Les délais d’attente pour une place en hébergement s’éternisent pour certaines d’entre elles.
Si l’État a proposé des mesures pour une transition de l’état d’urgence vers une reprise progressive de l’application de la procédure d’expulsion locative, nul doute que de nombreux locataires vont passer entre les mailles du filet et se retrouver sans toit.
Ils s’ajouteront aux 20 000 personnes recensées sur le territoire de la Métropole, dépourvues de logement personnel. Parmi lesquelles, 2 500 sont à la rue, dont une majorité à Lyon et Villeurbanne.
Au vu de ces sinistres chiffres et au nom de la lutte contre l’exclusion sociale, le groupe Lyon en Commun approuve sans réserve la signature de la Déclaration des droits des personnes sans-abris.
Que nous dit cette charte ?
Elle insiste sur le respect de la dignité et de l’intégrité des personnes, notamment en matière d’hygiène.
Elle rappelle que, comme tout citoyen, les personnes sans-abri bénéficient de droits, dont elles ne peuvent être privées : droit au logement, à l’espace public, aux services et aux droits sociaux, à la culture…
Si le respect de ces principes fondamentaux semble aller de soi, cela va mieux en le disant, plus encore, cela conforte notre engagement en l’affirmant.
C’est d’ailleurs le sens de la convention d’objectifs et d’engagements mutuels, en matière de résorption du sans-abrisme et d’amélioration des conditions de vie des personnes sans-abri sur le territoire de Lyon, que nous venons d’adopter.
À travers cette convention, nous nous réjouissons que l’État, la Métropole et la Ville de Lyon développent une approche de prévention et une stratégie communes sur l’amélioration des conditions de vie des personnes sans-abri.
À travers cette convention, nous saluons le fait que la Ville de Lyon assume pleinement ses compétences sociales : domiciliation des personnes, accès aux soins, à l’hygiène et à l’alimentation résorption du non-recours aux droits, scolarisation des enfants…
Nous tendons ainsi à répondre aux attentes de la Déclaration des droits des personnes sans-abri.
À travers cette convention, nous souhaitons également qu’une solution rapide et pérenne soit trouvée pour les jeunes demandeurs d’asile, les mineurs non reconnus sur notre territoire. En effet, depuis début mai, ils ne sont plus mis à l’abri à l’hôtel. Ils se retrouvent à la rue sans assistance en attendant que le juge des enfants examine leur recours, ce qui prend plusieurs mois.
Aussi, le groupe Lyon en Commun est fier d’approuver ces délibérations, qui vont dans le sens d’une ville inclusive, et sera force de proposition pour que le rétablissement des droits humains, engagé par notre majorité, tous les droits, soit conforté.