Laurent BOSETTI présente la charte du télétravail, élaborée pendant plusieurs mois avec les partenaires sociaux.
Objectifs :
– améliorer les conditions de travail des salariés, afin de concilier vie familiale et vie professionnelle
– réduire l’empreinte écologique en limitant les trajets domicile-travail
Le télétravail a été plafonné à deux jours par semaine pour ne pas impacter le lien social entre salariés.
Grâce à cette charte, la Ville de Lyon devient plus attractive !
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Chers collègues,
Il y a deux semaines, le gouvernement est enfin parvenu à formaliser un accord de méthode avec les syndicats autour du télétravail dans la fonction publique. Un accord de méthode, ce n’est pas un accord sur le télétravail. C’est seulement un accord sur les règles du jeu de la négociation qui va s’ouvrir. Autant dire qu’il faudra encore plusieurs mois au gouvernement pour aboutir sur ce dossier.
A la Ville de Lyon, a contrario, nous nous sommes mis autour de la table dès le mois de septembre. Pendant plusieurs mois, nous avons élaboré avec les partenaires sociaux une charte du télétravail, dans un dialogue particulièrement nourri.
Cette charte du télétravail, qui vous est présentée aujourd’hui, a pour objectif premier d’améliorer les conditions de travail des salariés, en leur offrant plus de souplesse dans l’organisation de leur activité, pour mieux concilier vie familiale et vie professionnelle.
Sachez-le, le télétravail était un vieux serpent de mer à la Ville de Lyon. On en parlait beaucoup mais on n’en faisait peu. Tout cela s’explique. Pour aller vers le télétravail, il faut avant tout faire confiance à l’administration, miser sur l’autonomie, la responsabilité, la délégation. C’est dans cet état d’esprit que nous nous sommes inscrits. Tout en capitalisant, bien sûr, sur la pratique accélérée du travail à distance, imposée par la crise sanitaire.
Nous voilà devant vous avec une charte du télétravail qui, en plus de rendre plus attractive la Ville de Lyon sur ses conditions de travail, permet aussi de réduire les trajets domicile-travail, et par là même notre empreinte écologique. En cela, notre charte du télétravail sera aussi un des leviers de notre futur plan de déplacement mobilité employeur.
Pour autant, nous n’érigeons pas le télétravail en vache sacrée. S’il doit permettre un peu plus de souplesse dans la vie du salarié, nous pensons qu’il ne doit pas se substituer au lien social que nous entretenons, toutes et tous, au sein de nos organisations de travail. Pour cette raison, nous avons plafonné à deux jours par semaine le travail à distance afin que les collègues puissent encore se croiser, partager des temps ensemble, s’inscrire dans un collectif. D’autre part, nous avons porté une attention toute particulière à la prévention des risques psychosociaux, à l’isolement, à la formation des managers et de leurs collaborateurs, pour que ce télétravail soit une réussite. Enfin, j’ai souhaité inscrire à l’agenda social de la collectivité, sur cette fin d’année, une discussion autour du droit à la déconnexion.
En conclusion, je voudrais remercier les services à l’occasion de ce rapport, et notamment la direction informatique, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour doter, en seulement un an, plus de 3000 agents du matériel informatique nécessaire, couvrant ainsi l’ensemble des postes télétravaillables. Au printemps dernier, rendez-vous compte, seuls 300 postes étaient équipés. Vous mesurez ainsi le pas de géant qui été franchi. Notre collectivité s’est donné cette obligation de moyens, sans mégoter. En sortie de crise sanitaire, nous aurons ainsi un temps d’avance sur nombre de collectivités. Bravo à notre administration. Je vous propose naturellement d’adopter ce rapport qui a reçu un avis favorable de la commission.