Laurent BOSETTI, Adjoint au maire délégué à la Promotion des services publics, présente le volet “Ressources humaines” du budget primitif 2021. Par rapport au précédent mandant, la principale inflexion de ce budget, c’est de donner désormais une marge de 3% d’augmentation de la masse salariale par an, a maxima. Qui dit PPI ambitieuse dit « agents pour la mettre en œuvre et faire vivre les équipements publics ». En outre, les effectifs seront renforcés sur des secteurs fragilisés et la Ville se donne des moyens, une expertise, sur la transition écologique ou sur la participation citoyenne.
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Merci Madame la première adjointe. Chers collègues,
Je vais développer les grandes lignes du budget alloué au personnel municipal, en 4 diapositives et donc de manière très succincte.
Avec près de 347M€, notre masse salariale représente environ 57% de notre section de fonctionnement. C’est une proportion tout à fait équivalente aux métropoles de la même strate. Cela couvre à Lyon 8300 agents, et plus de 10.000 si l’on inclut le personnel vacataire, notamment celui du secteur périscolaire. A 70%, il s’agit de postes opérationnels de terrain, c’est-à-dire de catégorie C, pour beaucoup en relation directe avec les usagers.
La principale inflexion de ce budget, et qui sera notre cap sur le mandat, c’est de se donner désormais une marge de 3% d’augmentation de la masse salariale par an, a maxima. Cette évolution était plutôt plafonnée à 2% par an sous le précédent mandat.
Alors pourquoi cette inflexion ? D’une part parce que qui dit PPI ambitieuse dit « agents pour la mettre en œuvre », mais également « agents pour faire vivre les équipements publics qui vont sortir de terre ». A côté de cela, nous renforçons les effectifs sur des secteurs fragilisés et nous nous donnons des moyens, une expertise, sur la transition écologique ou sur la participation citoyenne.
Pour l’exercice 2021, la masse salariale augmentera de 1,6%, de budget primitif à budget primitif, soit 5,6 millions d’euros supplémentaires, ce qui portera celle-ci à 347M€.
Nous allons le voir, cette évolution de notre masse salariale intègre à la fois les efforts de la collectivité en termes d’effectifs ainsi que les mesures prises en faveur des conditions de travail des agents. Les politiques nationales, ou encore le vieillissement des agents, expliquent le reste de cette évolution.
Concrètement, l’effort porté sur le personnel municipal nous permet cette année de créer, en solde net, une centaine de postes supplémentaires au service des Lyonnaises et des Lyonnais. Nous n’en ferons, sans aucun doute, jamais autant sur les années qui viennent. Mais il nous appartenait de remettre le train sur les rails en dotant les équipes des moyens nécessaires.
Nous allons porter budgétairement cette année une vingtaine de postes supplémentaires dans nos écoles et une quinzaine de postes supplémentaires de policiers municipaux. Il faudra par contre attendre la construction de nos nouvelles crèches pour constater des renforts dans les domaines de la petite enfance.
Parmi les accroissements d’effectifs notables, nous allons également créer une quinzaine de postes liés à la transition écologique, ainsi qu’une quinzaine de postes autour de la conception et de l’entretien du patrimoine public, qui contribueront, entre autres, à l’effort de rénovation thermique mais aussi à la mise en œuvre de la PPI.
Je n’entrerai pas dans le détail de tous les postes créés qui nous tiennent à cœur : ils représentent souvent un faible volume mais une forte utilité, autour de la participation citoyenne, du budget sensible au genre, de la ville hospitalière ou encore de la ville à hauteur d’enfants.
Après ce focus sur l’évolution quantitative des effectifs, je terminerai cette intervention sur la dimension plus qualitative de la masse salariale, à savoir les conditions de travail de nos agents.
Cette année, nous faisons le choix d’ouvrir la remise à plat et la revalorisation du régime indemnitaire des agents en y consacrant une enveloppe généreuse de 3M€ supplémentaires. Pourquoi cette enveloppe ? En premier lieu, dans un objectif d’équité, pour réduire les disparités de traitement les plus importantes entre les filières métiers, à niveau de responsabilité équivalent. Dans le même esprit, nous réduirons les inégalités entre les filières féminines et les filières masculines, car nous observons des disparités de traitement en faveur des hommes (de l’ordre de 13% environ). Enfin, nous aurons une attention particulière sur les métiers en tension, dont la rémunération peut être un des leviers d’attractivité. Nous avons déjà évoqué dans cette assemblée la difficulté, à l’échelle nationale, de recruter notamment des policiers municipaux. Mais c’est aussi le cas, par exemple, des auxiliaires de puériculture dans les crèches. D’une manière générale, la revalorisation du régime indemnitaire répond aussi à une volonté de reconnaissance du travail des agents publics, dont le point d’indice est gelé depuis maintenant plus d’une dizaine d’années au niveau national.
Parmi les autres mesures sociales portées par l’employeur, nous avons voulu mettre l’accent cette année sur l’insertion des jeunes qui nous parait plus importante encore dans un contexte de crise. Nous accueillerons donc 20% d’apprentis supplémentaires, 30% de stagiaires supplémentaires, 20% de jobs d’été supplémentaires, tout en étudiant de nouveaux partenariats d’insertion avec la MMIE. Je remercie d’ailleurs Camille Augey pour son volontarisme en la matière. Nous examinerons également la possibilité de développer des services civiques, quasiment inexistants aujourd’hui au sein de notre collectivité. En tant qu’acteur public, nous devons être à la hauteur de la sortie de crise pour notre jeunesse.
Voilà, j’aurais l’occasion d’intervenir ultérieurement sur le forfait mobilité durable. En conclusion, l’ensemble des nouvelles mesures sociales reviennent à 5M€ environ.