Soutien à la mobilisation des personnels du (médico-)social

Mobilisation nationale des personnels du secteur social et médico-social le 1er février :
pour un accueil et une prise en charge dignes des personnes en situation de précarité


Après la grève de la communauté éducative le 13 janvier dernier, ce sont les salariés et agents du secteur social et médico-social, public et privé, qui se mobilisent, à leur tour, le 1er févier.
Le point commun ? Le mépris du gouvernement pour des métiers qui jouent pourtant un rôle primordial au service de la population, et d’autant plus en période de crise sanitaire.
Le manque de considération, des conditions de travail impossibles, des salaires sous-évalués, des moyens alloués aux établissements insuffisants…, tel est le triste constat de la situation dans laquelle interviennent les professionnels du secteur social et médico-social. Avec des conséquences désastreuses en termes d’accueil et de suivi des quelques 10 millions de citoyens les plus fragiles de notre société (personnes âgées en perte d’autonomie ou en situation de handicap, bénéficiaires du revenu de solidarité active sur le chemin de l’emploi, sans-abri, jeunes à la dérive, sans-papiers…).
Il est grand temps que le gouvernement prenne la mesure de l’engagement sans faille de ces professionnels et leur permette d’apporter aux citoyens un accueil et une prise en charge dignes !
Pour ces raisons, Lyon en Commun soutient la journée de mobilisation nationale du 1er février portée par les syndicats du secteur social et médico-social.

Grands oubliés du Ségur de la santé organisé par le gouvernement, les salariés du secteur social et médico-social alertent pourtant les pouvoirs publics, depuis des années, sur la dégradation du système de santé et de l’action sociale et sur la nécessité de réformer en profondeur ces secteurs d’activité.

Que revendiquent–ils ? Notamment la reconnaissance des missions d’intérêt général qu’ils accomplissent et des moyens décents pour travailler.

L’implication de l’État à la hauteur des enjeux de société
Le manque de lits, de lieux d’accueil, de professionnels en nombre suffisant et de moyens alloués à l’hôpital et aux établissements ne permettent pas de répondre aux besoins de la population, d’autant plus importants avec la crise. Ils creusent les inégalités d’accès, d’accueil et de prise en charge de qualité sur le territoire. Ces structures fonctionnent malgré tout grâce à l’implication et au dévouement des personnels, qui s’épuisent à la tâche et perdent le sens de leur travail. L’État doit réinvestir dans ce domaine, bien trop longtemps délaissé.

La revalorisation des salaires
Salaires en-dessous du Smic ou non valorisés à la hauteur des diplômes et des qualifications engendrent notamment un turn-over important du personnel, qui déstabilise le fonctionnement des structures, sans parler de la crise des vocations. Qui voudrait travailler dans un secteur qui paye « à coups de lance-pierres » ? L’État doit contribuer à une juste rémunération des salariés, afin de faciliter le maintien en poste et le recrutement de professionnels, primordiaux pour assurer les missions dévolues au secteur social et médico-social.

Jusqu’alors, ces demandes sont restées lettre morte. La seule réponse de Jean CASTEX : l’annonce de la tenue d’une conférence « des métiers de l’accompagnement social et médico-social », à compter du 18 février. Mais aucun acte en vue… Une fois encore, l’État préfère le démantèlement d’un service rendu au public.

Les élu·e·s de Lyon en Commun affirment leur soutien aux salariés et agents du secteur social et médico-social et s’associent au mouvement du 1er février.