Non à la loi « Sécurité globale »

Alors que nous, les élu·e·s de Lyon en Commun à la Ville et à la Métropole, œuvrons chaque jour pour faire de notre territoire un espace inclusif, aux valeurs humanistes, et qui protège ses habitant·e·s, nous n’avons d’autre choix que de nous mobiliser contre la loi dite de Sécurité globale.

Tout d’abord, le Gouvernement et LaREM semblent profiter de cette période particulière, entre crise sanitaire et (re)confinements, pour émettre des projets et propositions de lois toujours plus liberticides. Après le projet de loi de programmation sur la recherche (LPR) qui crée un délit d’entrave pour punir le « trouble à la tranquillité et au bon ordre » des établissements d’enseignement supérieur, c’est au tour des députés LaREM de proposer cette loi relative à la Sécurité globale.

Le Gouvernement a pu donner l’impression de faire un geste en demandant un amendement modifiant l’article 24 de la future loi, pour que seule soit punie la diffusion d’images « dans le but de porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique » d’un agent de la police ou de la gendarmerie nationale.
Nous ne nous y trompons pas : cette proposition de loi contient d’autres dispositions attentatoires à nos libertés.

Et nous n’oublions surtout pas que le texte instaure et acte notamment :
– la privatisation de la sécurité : les acteurs de la sécurité privée, considérés comme un « maillon essentiel du continuum de sécurité dans le pays » voient leur rôle renforcé ;
– l’usage de la vidéo-surveillance des manifestations et rassemblements, avec des caméras individuelles et des drones par les forces de l’ordre.

Ce texte, selon l’avis de Claire Hédon, Défenseuse des droits, et comme l’a résumé le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, porte « atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’opinion, et le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique ».
Il crée des inégalités de traitement entre les citoyen·ne·s : d’un côté, des forces de l’ordre aux libertés d’action renforcées, d’un autre, des habitant·e·s toujours plus encadrés et surveillés.
Il minimise le rôle protecteur de l’ensemble des forces de l’ordre vis-à-vis de la population, au profit d’un rôle toujours plus répressif.

Aussi, nous, les élu·e·s de Lyon en Commun et Métropole en Commun, participerons au rassemblement citoyen contre cette loi de « sécurité globale », demain à 18h, à la Cour d’assises de Lyon.