Le contrat local de santé, un outil au service de notre politique de santé

Merci Monsieur le Maire,
Cher.e.s collègues,

A Lyon, comme en France, le constat est identique : progresser en matière de santé publique est à la fois nécessaire et urgent.
La santé doit être un projet global, un déterminant de nos politiques publiques et non une variable d’ajustement.

C’est bien tout l’objectif du nouveau Contrat local de santé que nous devons approuver aujourd’hui.

Je souhaite tout d’abord saluer, au nom des trois groupes de la majorité, la méthode utilisée pour élaborer ce Contrat local de santé.

Il est le fruit d’une démarche collaborative.
Il a inclus non seulement nos partenaires associatifs et institutionnels, les professionnels de santé et du secteur médico-social, mais aussi et surtout les habitantes et habitants de notre territoire.
Dans le domaine de la santé, la démocratie, la participation citoyenne ont longtemps été marginales, voire inexistantes.
Nous avons décidé, quant à nous, de donner la parole aux Lyonnaises et aux Lyonnais pour la placer aux fondements même de notre contrat local de santé.
Je m’en félicite et l’ensemble des groupes de la majorité saluent, chère Céline de LAURENS, votre détermination à porter cette démarche innovante aux antipodes du travail en chambre.

Ce Contrat Local de Santé redonne aussi un rôle aux mairies d’arrondissement.
Témoins privilégiés de la détresse de nos concitoyens, porte-voix de leurs difficultés et inquiétudes grandissantes, vous vous êtes appuyés sur les expériences des élu.e.s d’arrondissement pour co-construire ce Contrat Local de Santé.

Ce contrat, Madame l’adjointe, est très riche dans son contenu.
Vous avez été extrêmement exhaustive dans votre présentation.

Parmi les 43 actions inscrites, je souhaite seulement m’attarder sur celles qui concernent le soutien à l’offre de santé.

Elles tentent d’apporter une réponse au problème que rencontrent Les Lyonnaises et les Lyonnais pour l’accès au soin.
Vous le savez, il est aujourd’hui compliqué d’obtenir un rendez-vous chez un médecin, généraliste ou spécialiste.

Cette réalité ne s’arrête pas à la frontière de nos campagnes. Elle est ressentie au sein même des villes, et plus particulièrement dans les quartiers prioritaires Politique de la Ville.
Lyon, n’y échappe pas !

Je pense, par exemple, aux quartiers de la Duchère ou du Vergoin.
De nombreuses personnes, notamment les plus vulnérables, renoncent aux soins dits de premiers recours.
À cette désertification s’ajoutent des inégalités liées aux déterminismes sociaux et environnementaux : l’espace de vie, la pollution, l’alimentation, les conditions de logement, la pénibilité au travail sont autant de facteurs influant sur l’état de santé.
Il s’agit donc d’une double injustice : les publics les plus fragiles sont ceux qui se soignent le moins et qui ont le moins accès à un médecin de proximité.
C’est parce que toutes ces inégalités sociales et environnementales sont évitables que nous devons impérativement amplifier nos efforts et intensifier nos actions auprès des plus précaires.

Notre cœur de Ville n’est pas non plus épargné !
Les 1er, 4e et 5e arrondissements ont de bons indicateurs socio-économiques et l’image d’une forte concentration médicale.
Pourtant ils font face à un double défi : d’une part le vieillissement des médecins avec des départs à la retraite et d’autre part le coût du foncier et la flambée des prix des loyers n’encouragent pas les jeunes médecins à s’installer dans notre cœur de ville.

Bien évidemment, les défis structurels auxquels nous sommes confrontés sont le résultat de plusieurs facteurs.
Mais j’aimerais appuyer sur l’un d’eux qui concerne la politique santé menée jusqu’alors par notre Ville.
J’estime que notre majorité paye aujourd’hui un peu le manque d’anticipation de la précédente équipe municipale.
Vous le savez sans doute, la toute première maison de santé pluri-professionnelle du 1er arrondissement a ouvert ses portes le 3 novembre dernier.
Je devrais plutôt dire qu’elle a enfin ouvert. Les praticiens ont cherché un lieu pendant des années, bien avant notre élection.

Monsieur KEPENEKIAN, je sais à quel point les questions de santé vous tiennent à cœur.
Et si vous n’aviez pas dit que ce nouveau Contrat local de santé n’était pas à la hauteur des attentes/besoins de notre ville, vous ne m’auriez pas obligé de rappeler que votre Adjointe à la santé ne s’est pas franchement distinguée par son engagement sur ce projet.
Ayant été moi-même en charge d’activités associatives à l’époque, en lien direct avec ces médecins, j’ai pu constater à mon grand dépit qu’elle n’avait pas beaucoup contribué à activer ce dossier.
Avec Céline de Laurens et Raphaël Michaud nous l’avons repris avec les résultats que nous connaissons aujourd’hui.
Preuve que pour aboutir sur ce dossier il suffisait d’être motivés et véritablement engagés pour trouver des solutions.

Cette délibération sera, je n’en doute pas, approuvée à l’unanimité.
Je regrette simplement que, pour l’opposition, il est toujours difficile de se réjouir sans émettre des critiques. J’aurais apprécié qu’elle fasse plutôt preuve de modestie, notamment à l’aune de l’exemple que je viens de citer.

Bien sûr, les mesures du CLS ne concernent pas uniquement le soutien à l’offre de santé.

D’autres actions majeures sont prévues, notamment la poursuite de nos actions de prévention ou encore l’intégration des questions de santé dans l’ensemble de nos politiques, comme l’aménagement urbain, les espaces verts ou encore la mobilité.

Prenons l’exemple de l’activité physique, telle que la marche, la course à pied ou encore la pratique du vélo, une des priorités de ce CLS.
Nous savons que l’activité physique joue un rôle essentiel dans la prévention des maladies.
Pour l’encourager, il faut créer un environnement favorable à sa pratique.
Le plan piéton de la Métropole de Lyon, la création des voies lyonnaises, la piétonisation de la presqu’ile ou encore le retour de la nature en Ville y contribueront fortement.

Le contrat local de santé illustre la volonté de notre Ville à développer une politique de santé ambitieuse, au bénéfice des Lyonnaises et des Lyonnais.
Avec ses nombreux signataires, le CLS 2022-2027 offre à la Ville de Lyon une formidable communauté d’actions pour réussir.
Cette contractualisation annonce de beaux projets et de belles perspectives pour notre ville.

Aussi, mes cher.e.s collègues, vous l’avez compris, les trois groupes de la majorité voteront avec enthousiasme cette délibération.