Droits des LGBTQI+

David SOUVESTRE appelle la Ville de Lyon à interpeller le chef de l’Etat et le gouvernement afin qu’ils protègent les droits des familles homoparentales et transparentales et des personnes LGBTQI+ : ouverture de la PMA à toutes et tous, interdiction des mutilations des personnes intersexes et des thérapies de conversion, reconnaissance des enfants nés par GPA à l’étranger. Si le Parlement européen a adopté une résolution proclamant l’Union européenne « zone de liberté » pour les personnes LGBTQI+, en réaction aux « zones sans idéologie LGBT » polonaises, l’existence de cette zone de liberté nécessite que les pouvoirs publics français légifèrent pour garantir et protéger les droits des LGBTI.
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Merci Monsieur le Maire,

Mesdames, messieurs, chèr.e.s collègues,

Effarant, dangereux, effroyable, abject, vous avez raison, Madame GAILLIOUT, nous ne trouverons pas d’adjectifs suffisamment forts pour qualifier les « zones sans LBGT » qui ont écloses en Pologne.

Ces « Zones » bafouent les principes de liberté et d’égalité, chers à la France.

Elles sont une honte pour l’Europe.

Elles nous ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire.

Cette homophobie et transphobie d’Etat doit être dénoncée, condamnée et sanctionnée.

C’est le sens de votre vœu et je vous en remercie.

Cependant, chère collègue, ne nous voilons pas la face.

Il n’y aurait pas une Europe centrale conservatrice et une Europe occidentale plus progressiste, qui servirait de modèle.

Notre premier amendement, déposé par l’ensemble des groupes de la majorité, vient ainsi rappeler que la France, accuse un sérieux retard.

– Les thérapies de conversion, véritables tortures psychologiques, ne sont toujours pas interdites,

– La procréation médicalement assistée n’est toujours pas ouverte à toutes les femmes ;

– Les mutilations des personnes intersexes, véritable fléau, restent autorisées ;

– Les enfants nés de la gestation pour autrui à l’étranger, véritables fantômes de la République, ne sont pas encore protégés

Par conséquent, si nous voulons réellement intégrer les personnes LGBTI dans notre société, alors qu’elles sont encore aujourd’hui des citoyennes et citoyens de seconde zone

SI nous voulons véritablement endiguer l’augmentation des actes haineux et discriminatoires à leur encontre,

Si nous voulons faire évoluer profondément les mentalités,

Les pouvoirs publics doivent légiférer pour garantir et protéger les droits des LGBTI.

Notre premier amendement vient ainsi rappeler que la France doit aussi balayer devant sa porte.

J’ajouterai, Madame GAILLIOUT, qu’un vœu adressé à nous-même, est, selon nous, un non-sens.

C’est le règlement intérieur du Conseil municipal qui le dit.

Votre proposition me semble oublier des acteurs essentiels qui pourraient permettre de faire de Lyon, un espace de liberté pour les LGBTI.

Je pense bien évidemment au chef de l’état, à son gouvernement et à sa majorité parlementaire.

Notre deuxième amendement permet de s’adresser à celles et ceux qui ont les moyens d’agir.

Madame GAILLIOUT, les exemples que je viens de vous citer, ne sont pas anodins.

Ils font échos aux 4 promesses non tenues de votre mouvement politique, La République en Marche.

Les tergiversations d’Emmanuel MACRON et l’absence de courage politique du gouvernement, entretiennent et cultivent le climat délétère que vous dénoncez dans votre vœu sans en expliquer la cause.

Ils contribuent aux discours haineux et aux violences à l’encontre des LGBTI.

Strasbourg, Quimper, Paris et aujourd’hui Lyon, les élus locaux LREM déposent le même vœu, dans les mêmes termes, mais occultent systématiquement cette réalité dérangeante que je viens de décrire.

Par honnêteté intellectuelle, nous devons, bien au contraire, la mettre en exergue.

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, j’invite nos collègues LREM à faire le ménage dans leur propre mouvement et d’arrêter ce pinkwashing !

Les associations LGBTI ne sont pas dupes !

Les LGBTI ont assez souffert de ces stratégies de communication.

Les droits des minorités méritent un autre traitement.

Madame GAILLIOUT, votre vœu a le mérite d’exister.

Nos amendements permettent de l’améliorer de façon significative et d’élever le débat.

Par ailleurs, soyez rassuré.e.s ! Notre collectivité agit pour la liberté des LGBTI

Depuis février 2021, nos agentes peuvent ainsi bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence pour des examens médicaux liés à une PMA.

Ce droit aurait tout à fait pu être octroyé par la précédente majorité, dans laquelle vous siégez à l’époque, or elle ne l’a pas fait.

Je tiens à vous saluer, Monsieur le Maire, Monsieur BOSETTI pour cette nouvelle liberté que vous octroyez à nos agentes.

En espérant que vous vous partagiez nos positions sur le sujet, je vous propose donc de voter les amendements de la majorité et de vous associer à notre interpellation du chef de l’État et du gouvernement.

Je vous remercie.